En 2017, Erdogan a tenu un référendum pour le renforcement du pouvoir du président qui devait avoir lieu après l'élection en 2019. Le renforcement du pouvoir du président n'attendra pas 2019 puisque Erdogan a décidé d'organiser des élections présidentielles et législatives anticipées. Les élections présidentielle et législatives prévues initialement en Turquie pour le 3 novembre 2019 se dérouleront le 24 juin prochain pour assurer un passage rapide du régime parlementaire appliqué jusqu'à maintenant à un système présidentiel, a annoncé Recep Tayyip Erdogan. Des élections présidentielle et législatives anticipées auront lieu en Turquie le 24 juin 2018, a dit hier Recep Tayyip Erdogan à l'issue d'un entretien avec le chef du Parti turc d'action nationaliste, Devlet Bahçeli. Devlet Bahçeli a proposé hier au parlement d'avancer les élections présidentielle et législatives. Nous avons examiné cette proposition et nous avons été unanimes à constater la nécessité de tenir des élections anticipées. La décision est prise, les élections sont fixées au 24 juin 2018. Le Haut comité électoral va immédiatement commencer les préparatifs, a indiqué le Président turc aux journalistes. Il a fait remarquer que des élections anticipées étaient indispensables pour assurer un passage rapide du régime parlementaire en vigueur à un système présidentiel qui prévoit d'accroître les prérogatives du chef de l'Etat. Selon Devlet Bahçeli, qui a pris mardi la parole à une réunion du groupe parlementaire, vu que le système présidentiel ne s'est pas encore profondément ancré, la Turquie ne peut pas attendre jusqu'au 3 novembre 2019. Le parti politique insistera sur la nécessité d'élections anticipées, a-t-il ajouté. Selon le calendrier initial, les élections présidentielles et législatives devaient se tenir simultanément le 3 novembre 2019, avant l'entrée en vigueur des mesures renforçant les prérogatives du chef de l'Etat adoptées lors d'un référendum en avril 2017. Les représentants du Parti de la justice et du développement avaient précédemment démenti toute information faisant état d'un éventuel report des élections. Le président turc qui a salué les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas, perd de sa crédibilité avec la politique prônée contre le président El Assad. Il est dénoncé pour l'action militaire lancée contre les kurdes à Afrine, malgré le refus de Damas. Erdogan a envoyé en prison des milliers de fonctionnaires au lendemain du coup d'Etat échoué. L'opinion publique accuse le président turc d'autoritarisme. La popularité d'Erdogan en prend un coup. Il a décidé, hier, d'organiser des élections présidentielle et législatives pour le renforcement de ses prérogatives tant qu'il est président. Le peuple du pays d'Erdogan qui est pour la paix dans la région, est une nouvelle fois invité à se prononcer sur des échéances électorales importantes pour la Turquie.