Le secrétaire exécutif de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), Lassino Zerbo, a salué hier à Alger les efforts de l'Algérie dans l'application de ce Traité et sa dynamique en matière de paix, de sécurité et de stabilité internationales. «Je suis venu en Algérie dans le cadre d'un atelier que l'OTICE organise à Alger pour le renforcement des capacités en Afrique et pour amener les acteurs et experts internationaux à discuter avec les Africains pour aller dans le sens de la dynamique du gouvernement algérien qui prône la paix, la sécurité et la stabilité internationales», a déclaré M. Zerbo à l'issue d'une entrevue avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Il a indiqué avoir évoqué avec M. Messahel, «ce que fait l'Algérie pour la paix et la sécurité dans le monde et son soutien aux pays africains qui œuvrent à la destruction des armes nucléaires». L'Algérie, "qui a souffert de 17 essais nucléaires (français) sur son territoire et qui subit encore leurs effets néfastes, accompagne ces questions de paix et de sécurité qui commencent par interdiction totale des essais nucléaires et à l'avenir l'interdiction totale des armes nucléaires", a-t-il ajouté. Avant-hier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a réitéré, la position de l'Algérie plaidant en faveur de la coordination des efforts pour accélérer le processus de ratification du Traité. «L'Algérie a, toujours et de manière constante, réitéré son appel solennel en direction de tous les pays qui n'ont pas encore signé et ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, à procéder sans délai à sa ratification pour que son entrée en vigueur puisse enfin devenir une réalité et pour que le traité s'impose en tant que norme internationale juridiquement contraignante au sein du régime de désarmement et de non-prolifération nucléaires», a indiqué M. Guitouni à l'ouverture du 3ème atelier international des Centres nationaux des données (CNDs), organisé par le Commissariat à l'énergie atomique (Comena). Le ministre a rappelé dans ce sens que l'Algérie a subi et continue de subir les affres et les conséquences catastrophiques sur l'Homme et sur l'environnement des essais nucléaires effectués sur son territoire durant la période coloniale. Elle demeure ainsi «fermement convaincue» que l'élimination totale des armes nucléaires est l'«unique garantie» pour faire face aux dangers de ces armes de destruction massive sur l'humanité, a-t-il poursuivi. Pour rappel, l'Algérie a signé le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires le 15 octobre 1996 avant de le ratifier le 11 juillet 2003. Au 30 avril 2018, le Traité était signé par 183 Etats.