La 53e assemblée annuelle de la Banque Africaine de développement (BAD) et la 44e assemblée annuelle du Fonds africain de développement (FAD) se tiendront à partir d'aujourd'hui à Busan (Corée du Sud), auxquelles participera le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué hier le ministère des Finances dans un communiqué. Ces assemblées constitueront une occasion pour les responsables du monde économique et financier des pays membres de la BAD d'échanger leurs expériences et points de vue sur la situation économique et financière internationale, explique la même source. Les assemblées annuelles de la BAD pour cette année auront pour thème «Accélérer l'industrialisation de l'Afrique». Le choix de ce thème traduit la volonté d'une industrialisation durable en Afrique comme moyen de favoriser sa transformation structurelle. Les rencontres et événements prévus en marge de ces réunions traiteront également des principaux défis auxquels le continent est confronté dans sa quête vers l'industrialisation ainsi que les leçons tirées des expériences de grands pays industriels. En marge de ces sessions, Raouya aura des rencontres avec ses homologues de pays membres de la BAD, qui représentent leur pays au Conseil des gouverneurs de cette institution, et s'entretiendra aussi avec des responsables d'institutions financières internationales et régionales. Il est aussi invité à participer à l'événement «Dialogue sur les perspectives économiques en Afrique de 2018» et à la réunion du Comité directeur mixte dont l'Algérie est membre pour cette année, aux côtés de 8 autres pays. Par ailleurs, en marge de ces assemblées et sur invitation du vice-Premier ministre et ministre de la Stratégie et des finances de la Corée du sud, Raouya participera à la 6e Conférence sur la coopération économique Corée du sud-Afrique (Koafec). Cette conférence, dont le thème portera sur «L'Afrique et la quatrième révolution industrielleb : un tremplin pour sauter des étapes ?» aura pour objectif de promouvoir un dialogue politique de haut niveau sur la coopération économique entre la Corée du sud et l'Afrique. Pour rappel, la BAD, créée en 1964 pour contribuer au développement économique de pays africains, compte 80 pays membres formés de 54 pays africains et 26 non africains. L'Algérie est parmi les pays fondateurs de cette institution dont le capital dépasse actuellement les 100 milliards de dollars. Détenant 4,2% des actions de cette banque, l'Algérie est le quatrième actionnaire parmi les pays africains et le septième dans le classement général des pays membres. Le portefeuille de la BAD pour l'Algérie comprend actuellement 12 opérations pour une enveloppe globale de 724 millions d'unités de compte (environ 1,07 milliard d'euros) comportant 11 opérations d'assistance technique pour un montant de 9,1 millions de dollars, et le prêt de 900 millions d'euros qui a été entièrement décaissé, et en une seule fois, en décembre 2016. Un décret présidentiel avait approuvé en mai 2016 une souscription de l'Algérie à l'augmentation du capital de la BAD, ayant permis à l'Algérie d'acquérir 1.067 actions supplémentaires dans le capital de cette institution financière africaine. Cette augmentation de capital découle de l'entrée du Luxembourg et de la Turquie au capital de la BAD au titre de membres non africains, entraînant l'émission de plus de 15.000 actions supplémentaires réservées aux pays africains afin de maintenir leur ratio de 60% dans le capital de cette banque.