En vue de faciliter le transport des hadjis algériens vers les Lieux Saints de l'Islam, le ministère des transport envisage l'ouverture de lignes directes entre tous les aéroports du pays et ceux saoudiens, dans un futur proche. Il s'agit d'un projet en cours d'étude par le département d'Abdelghani Zaalane, et qui pourrait être réalisée dans les années à venir. En effet, le ministre des Travaux publics et des transports a, dans une réponse à une question orale au Conseil de la nation, ce jeudi, assuré que c'est pour répondre à la demande des pèlerins, et plus particulièrement ceux de la région du Sud du pays, obligés de faire le déplacement vers les aéroports d'autres wilayas, que ses services étudient la possibilité d'ouverture de liaisons directes vers les aéroports d'Arabie saoudite. Cependant, il a expliqué que la requête portant affectation de vols directs au profit des hadjis «reste tributaire de plusieurs facteurs dépendant de l'Autorité de l'aviation civile du royaume saoudien, de la compagnie Air Algérie et la programmation des vols. Zaalane a expliqué à ce propos, que la décision ne relève pas des seules autorités du pays mais aussi de l'aviation civile saoudienne qui «impose des conditions aux compagnies aériennes pour avoir l'accès à l'espace aérien de l'Arabie saoudite». Signalant que la préparation de la saison du hadj est «une entreprise très importante pour l'action du gouvernement et complexe en même temps», il a noté qu'ils se font en coordination avec les autorités saoudiennes. Le gouvernement algérien accorde un grand intérêt à ces préparations dans un souci de confort des hadjis lors de leur séjour et déplacements aux Lieux Saints, a-t-il déclaré. Un programme de vols a été arrêté qui prend en compte une série de données, dont le quota du pays, outre la répartition des hadjis à travers les wilayas. L'aviation civile saoudienne fixe à tous les pays un nombre défini de vols vu la forte affluence des hadjis du monde entier via deux aéroports seulement, à savoir ceux de Djedda et Médine. La programmation des vols vers les Lieux saints obéit à plusieurs facteurs, notamment la détermination du nombre de vols et des aéroports de départ, à savoir Alger, Oran, Constantine, Annaba et Ouargla, a fait savoir encore Zaalane. A cet effet, toutes les mesures nécessaires ont été prises en coordination avec l'Office national du pèlerinage et de la omra (ONPO) et les agences de voyages concernées pour le transport des hadjis vers les wilayas de départ. S'agissant du transport des 36.000 pèlerins algériens qui vont accomplir le rite du hadj cette saison, Abdelghani Zaalane a indiqué que la moitié d'entre eux va bénéficier des vols par la compagnie nationale aérienne, Air Algérie, tandis que l'autre moitié sera prise en charge par les compagnies saoudiennes et une compagnie de transport privée, sur décision de l'Autorité de l'aviation civile saoudienne. Il a par la suite fait savoir qu'il n'est pas possible de mobiliser des avions pour des vols non pleins et qui se traduisent par des pertes pour la compagnie aérienne algérienne et les compagnies saoudiennes de transport aérien. Revenant à la requête des pèlerins issus des zones du Sud, Zaalane s'est montré compréhensif vis-à-vis de la souffrance qu'endurent ces candidats au hadj en matière de déplacement. «J'ai été wali de Béchar entre 2010 et 2013 et je connais très bien les souffrances des habitants du Sud», a-t-il rappelé, assurant que son secteur continuera à travailler chaque année pour parvenir à l'objectif de dessertes directes au profit des hadjis, entre les aéroports du Sud et ceux des Lieux saints. Par ailleurs, le premier vol vers les Lieux saints est prévu le 25 juillet et l'opération de transport sera encadrée par 44 agences de voyages, aux côtés de deux établissements publics, pour un coût du hadj 2018 fixé à 525.000 DA. A l'horizon 2019, le hadji algérien sera en mesure de choisir le niveau de prestations, ce qui signifie la fin de la réforme du système du hadj et de la omra.