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Bien que la suberaie subit chaque année des incendies ravageurs: Une récolte de 21 000 quintaux de liège attendue
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 05 - 2018

Si la récolte de liège annuelle tourne autour d'une moyenne de 7500 quintaux au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, cette année peut être considérée comme exceptionnelle avec une récolte de 2100 quintaux escomptée.
Ces chiffres ont été avancés par la direction des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou. Comment se peut-il que la récolte soit multipliée par trois alors que la suberaie, comme l'oliveraie etc, subit chaque année des ravages avec es des incendies qui la décime et lé réduit sensiblement. ? On croit savoir que cette augmentation de la récolte jamais réalisée à Tizi Ouzou est due essentiellement aux superficies non exploitées durant ces quelques dernières années et qui le seront cette année. C'est donc un cumul et non une surproduction. Durant ces quelques dernières années, des récoltes du liège, fixées pour généralement pour des campagnes de démasclage de 7.500 quintaux, ont du être revues à la baisse. Du coup, c'est ce produit ligneux qui se fait rare. La protection et la préservation des suberaies ont nécessité non seulement la réduction des récoltes, mais aussi la suspension pure et simple de l'exploitation de ce produit. Pour rappel, la wilaya de Tizi Ouzou dispose d'une couverture forestière qui s'étale sur 112 000 ha, dont 48 000 ha de forêts et 64 000 ha de maquis. Ce qui représente 38% de la superficie totale de la wilaya (293 116 ha). La forêt est essentiellement composée de chêne qui couvre une superficie de 33 500 Ha dont les principaux massifs forestiers se situent sur la partie comme Azazga, Bouzeguène et Zekri composée aussi de chêne-liège, chêne zen et chênes afares et qui englobe les forêts de Béni Ghobri, Akfadou, Azouza, Taksebt et Taguemonut. La partie ouest (région de Draâ El Mizan-Tizi Gheniff Sid Ali Bounab) comprend les forêts de Boumahni, Beni Khelfoune, Moulay Yahia et Larbaâ. La partie sud pour sa part, composé de chêne vert et de cèdres, comprend la chaîne du Djurdjura, de Boghni et du col de Tirourda. Une partie de ce patrimoine forestier se trouve intégré dans le Parc national du Djurdjura qui s'étend sur une superficie de 18 000 ha, dont 10 000 ha dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce parc fait partie du patrimoine mondial de la biodiversité (faune et flore). La wilaya recèle également de zones humides dont les principales sont la vallée du Sebaou et le barrage de Taksebt. Globalement, et selon une étude faite à ce sujet, il est fait état que la très grande majorité des communes (53 au total) est boisée (taux supérieur à 20 %) et que 29 d'entre elles possèdent un taux d'espace boisé élevé, oscillant entre 30 et 50 %. Il est à noter également que les communes les plus boisées de la wilaya de Tizi Ouzou se concentrent sur le littoral et toute la partie orientale. La commune la plus forestière est celle de Yakouren, avec un taux exceptionnel de 76,31 %. En seconde position, avec un taux très élevé compris entre 50 et 70 %, on trouve un ensemble de 14 communes, parmi lesquelles figurent Bouzeguene, Béni Zmenzer, Zekri, Idjeur, Akerrou, Azazga et Mizrana.
La coupe illicite se poursuit
Cependant et malgré la décision prise par la conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou des suspendre la récolte du liège, la forêt continue de subir des agressions multiformes. En plus des effets ravageurs de la pollution et de la déforestation, on remarque l'aggravation du phénomène du déboisement qui est visible partout. La coupe illicite du bois et l'extraction de liège se pratique surtout à l'intérieur de la forêt et à grande échelle. Pis encore, parfois on ose même étaler, exposer les sujets abattus aux abords des routes où ils sont proposés à la vente. Tout ça, dans une situation qui s'apparente à de l'impunité. Cette pratique se généralise de plus en plus et aucun espace forestier n'échappe à cette fatalité. Du massif de Yakourène à l'est, en passant par celui de Mizrana à l'ouest jusqu'à Amejoudh et El Maj au sud, aucune proportion n'est épargnée par ce phénomène pratiqué à grande échelle. On y scie et coupe les arbres pour pratiquer son commerce : vendre du bois de chauffage ou des «pieds-droits» pour les travaux de bâtiment. Les exemples de ce massacre à la tronçonneuse ne manquent pas. A titre illustratif, dans le vaste massif forestier d'Amdjoudh, massif qui chevauche les communes de Maâtkas et Beni Zmenzer, au sud de la capitale du Djurdjura, l'ampleur du massacre est tout simplement effarant. Personne n'est en mesure de donner, même de manière approximative, le nombre de sujets abattus quotidiennement par les «braconniers». Ces derniers ont une préférence particulière pour certaines espèces d'arbres comme le pin, le chêne zen, l'eucalyptus qui les pourvoient en matière «première». Non loin de là, à quelques encablures seulement, un autre espace forestier, celui d'El Maj qui s'étale jusqu'aux limites départementales des communes de Boghni et de Mechtras, le spectacle est le même. Dans une indifférence absolue, on massacre quotidiennement des dizaines d'arbres. Ce qui a été épargné par les incendies, passe à la tronçonneuse. Les deux autres massifs cités plus haut et qui sont les plus vastes au niveau de la wilaya, à savoir ceux de Mizrana et Yakourène, subissent les mêmes dégâts. Le résultat est là : la forêt, cet espace vital, est devenu tout sauf ce qu'elle doit être. A Titre illustratif, la forêt de Yakourène qui était jadis hégémonique, offrant l'image d'un luxuriant tapis végétal à plusieurs variantes d'arbres, perd de sa superbe à cause de tous les phénomènes ravageurs réunis. Les incendies, plus souvent criminels y sont pour beaucoup aussi. La main de l'homme reste la plus grande source de ce malheur. L'autre phénomène ravageur est sans conteste la pollution. La pollution s'aggrave en effet autour des espaces forestiers Elle est insalubre, polluée, saccagée, pour ne pas dire lugubre.
Préserver les subéraies
La réduction drastique des subéraies, aussi bien au niveau local qu'au niveau national, est devenue une urgence. La dégradation du patrimoine forestier, avons nous appris, a fait chuter la production nationale de liège de près de 200.000 qx dans les années 60 et 70 à 120. 000 qx dans les années 1990 à seulement 60.000 qx ces dernières années. C'est pourquoi, aujourd'hui, et au titre du plan quinquennal 2015/2019, un plan d'action et un dispositif d'application des résultats de travaux de recherches scientifiques a été mis en place. Il vise l'amélioration de la productivité des subéraies, la conduite à tenir après un incendie et la valorisation du liège. Si avant l'aire de répartition naturelle de la suberaie en Algérie est estimée à 450 000 Ha, il reste que de nombreux facteurs concourent à sa réduction. Parmi ces facteurs, on cite le vieillissement des chênes lièges et les incendies de forêt récurrents. Résultat : la subéraie nationale n'occupe que près de 245. 000 ha ! et la wilaya de Tizi Ouzou n'échappe pas à cette fatalité qui guette constamment l'espace forestier et la subéraie en particulier. Du coup, c'est aussi une importante menace qui pèse sur les emplois créés par la filière d'exploitation de liège et des unités de transformation de ce produit qui risquent de fermer par manque de matière première qui est dû aussi au dérèglement de l'exploitation. La filière d'exploitation de lièges est pourtant appelé à jouer un rôle important dans le développement des économies hors hydrocarbures surtout que l'Algérie est considérée comme l'un des sept pays au monde qui a la chance de disposer d'une telle essence forestière, qui n'existe que dans le bassin méditerranéen, plus précisément dans sa partie occidentale.


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