Le taux de réussite au BEM cette année a atteint 56,88 % au niveau national. Un taux «acceptable» par rapport à l'année précédente, selon la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit. Invitée à l'émission «Hiwar essaa» de l'ENTV, dimanche soir, Mme Benghabrit a précisé que «le taux de réussite aux épreuves de BEM est de 56,88%, qualifiant ce chiffre d' " acceptable». La ministre de l'Education a indiqué que le taux de réussite chez les filles a atteint 58,20%, saluant dans ce sens leur assiduité. Le nombre des candidats aux épreuves du BEM a atteint 595.865, soit une hausse de 5,9 % par rapport à l'année dernière qui a enregistré le nombre de 566 221 candidats, selon les chiffres présentés par le ministère de l'Education nationale. Pour rappel, les élèves qui obtiennent une moyenne égale ou supérieure à 10/20 accèderont automatiquement en classe de première année secondaire sur la base de la moyenne décrochée à l'examen national et celle de l'évaluation continue de l'année. Cependant, les syndicats des secteurs que nous avons contactés « minimisent» cette évolution dans les résultats, estimant que ces derniers sont «insuffisants», alors que les sujets étaient plutôt faciles. Contacté hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, considère que ce taux est à la fois insuffisant et décevant. "Pour nous qui plaidons pour une école de qualité, ce résultat ne peut être considéré qu'insuffisant et décevant du moment que le BEM n'est qu'un examen et non un grand concours. En plus, les sujets étaient très faciles «dit-il avant d'estimer que plus de 25% des élèves qui ont échoué vont se retrouver dans la rue». Il explique ce résultat par le niveau faible de l'école algérienne causée selon lui par, entre autres, le manque de formation et de suivi des formateurs, des administrateurs ainsi que des gestionnaires des écoles. Il considère que les réformes menées par la ministre de l'éducation sont «insuffisantes» les qualifiant de «petits mécanismes» tout en réclamant une reforme «globale» de l'école. M. Amoura reconnaît toutefois, que «la grève des enseignants qui a duré plus de trois mois mais aussi le départ massif de plusieurs professeurs chevronnés à la retraite se sont répercutés négativement sur les résultats» , tout en pointant du doigt la façon dont les recrutements des enseignants se font. La solution, selon notre interlocuteur, est de revoir «de fond en comble» , le système éducatif en prenant en considération la réévaluation des programmes des examens, la formation des instituteurs ou encore celle des formateurs. C'est pourtant ce à quoi s'attelle depuis un temps, la ministre de l'Education nationale dont les réformes dérangent certains cercles.