Après un mois de ramadhan plutôt paisible le front social est en ébullition ces derniers jours, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour preuve : Les habitants du lotissement Mokadem, sis à proximité du nouveau lycée de la ville de Tizi Ouzou ont observé, avant-hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer la sourde oreille imposée par les autorités locales pour trouver une solution idoine au glissement de terrain qui menace les 600 familles de ce lotissement, qui constitue l'un des plus grands quartiers de la ville. En effet, l'avancée des amoncellements de terre provoqués par ce glissement de terrain est une véritable menace pour des centaines résidents de ce quartier. Selon les représentants du comité de quartier, et se référant à un constat du CTC, après plusieurs années, faisant grossir les immenses tas de terre qui risquent d'ensevelir des milliers de personnes, la situation ira en s'empirant si rien n'est fait. C'est justement pour éviter cette fâcheuse éventualité que les habitants et les membres du comité de quartier se sont mobilisés pour un sit-in devant le siège de l'APW et de celui de la wilaya pour exprimer leur mécontentement quant aux promesses non-tenues par les autorités locales de prendre en main ce problème de glissement de terrain et de trouver des solutions appropriées pour endiguer cette menace qui risque d'être catastrophique. Les membres du comité de ce quartier détiennent un document du CTC qui prouve que le terrain présente une pente raide avec apparition de lignes de rupture en amont, engendrant une niche d'arrachement d'une hauteur dépassant un mètre. Le côté aval est caractérisé par un éboulement de terrain avec l'apparition d'eaux usées dans les fissures. Devant cette situation alarmante, les protestataires ont demandé audience au premier magistrat de la wilaya et du P/APW pour les mettre au courant, une énième fois, sur cette catastrophe qui risque la vie de milliers d'habitants de ce quartier. D'ailleurs, une réunion regroupant le wali, Mohamed Bouderbali a eu lieu avant-hier et ce, en présence du président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), le directeur de l'Urbanisme et de Construction (DUC) et du chef de daïra de Tizi-Ouzou et au cours de laquelle le premier magistrat les a rassuré d'effectuer aujourd'hui, une visite d'inspection sur les lieux. «Nous souhaitons à ce que les autorités locales soient conscientes du danger qui ronge notre quartier et d'intervenir en urgence afin d'éviter la catastrophe», dira, le président du comité de quartier, Bouaraba. Il faut savoir, dira-t-il, que des vies humaines sont en jeu si les mesures nécessaires ne sont pas prises dans l'immédiat.C'est par ailleurs, une situation d'angoisse que vivent les familles qui dorment et se réveillent avec la peur d'être ensevelies. Si le glissement de terrain de la cité Mokadem semble entrevoir une prise en charge, ce n'est guère le cas pour d'autres qui attendent depuis longtemps. Aussi n'a-t-on enregistré encore d'autres glissements durant les dernières intempéries enregistrées durant les mois d'avril et mai. Le problème des glissements de terrains et des éboulements reste le plus grand danger qui plane sur plusieurs régions notamment Azazga, à l'est de la wilaya, qui a connu pour rappel un énorme glissement terrain durant le mois de mars 2012 et qui affecté pas moins de 60% de la ville et plongé toute la région dans un climat de psychose en raison du danger que constitue ce glissement pour les populations et leurs biens, notamment les maisons qui peuvent être emportées par les mouvements de sols à tout moment. Plusieurs glissements sont répertoriés un peu partout et c'est le réseau routier qui est affecté. Plusieurs éboulements et des affaissements sur le CW 251 reliant Bouzeguène à Azazga au niveau des lieux dits Assif Ouserdoun, Rebdha, Aït Bouadha et Tabourt constituent une véritable menace. La RN 71 reste de loin l'axe routier le plus touché par les intempéries. Déjà en travaux et difficilement carrossable, les affaissements apparus entre la localité d'Abizar et celle de Boudjima ne sont toujours pas pris en charge tout comme l'autre affaissement très important du reste et ayant rétréci la chaussée sur le tronçon de route reliant la rocade nord à la RN 72 au niveau du lieudit Zaouia.