Un éboulement, avec chute de roches au niveau du lieudit Takhoukht, sur la RN 30 reliant le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou à Ouadhias, via la commune d'Aït Mahmoud (Beni Douala), ont provoqué, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, des dégâts à un véhicule léger (une 308 Peugeot) et des blessures sans gravité à ses occupants, a-t-on appris des services de la protection civile de la wilaya. Ces éboulements ont été provoqués par les fortes pluies qui n'ont pas cessé de tomber sur la région depuis plus d'une semaine. Jeudi matin, et pendant que la route était encore fermée à ce niveau, les services des Travaux publics étaient toujours sur place pour dégager la voie des éboulis et des roches qui ont dégringolé des hauteurs de ce site très pentu et dangereux, précise-t-on de même source. Les services de la protection civile de Tizi Ouzou précisent en outre qu'ils ont eux-mêmes procédé mercredi à la démolition d'une grosse roche présentant un danger imminent au niveau d'un virage très prononcé à Takhoukht et toujours et sur la même route débouchant vers Aït Mahmoud. Le danger est écarté et la voie a été ouverte le même jour (mercredi) à la circulation. Par ailleurs, sur la RN 68, à Boufhima, dans la région de Draâ El Mizan (au sud de la wilaya de Tizi Ouzou), les services de la protection civile signalent aussi un important affaissement de sol qui présente un sérieux danger, non seulement pour la voie de circulation automobile mais en plus à plusieurs logements habités, conçus en R+1 et situés à trois mètres du banc de terre en détachement progressif. Dans la partie est de la wilaya de Tizi Ouzou, des risques d'éboulements sont également signalés. La RN 71 en contrebas du village d'Aït Bouadda, dans la commune d'Azazga et le CW 251, sur l'axe routier entre le village Tabourt et Assif Ousserdoun dans la commune de Bouzeguène, ne sont plus sécurisés et les automobilistes vivent sous la menace des chutes de pierres et des éboulements. Depuis plusieurs années, des éboulements répétitifs se produisent sur cette route névralgique empruntée quotidiennement par des milliers de véhicules. La menace est présente au niveau du tronçon routier situé en contrebas du village d'Aït Bouadda dans la commune d'Azazga, où des citoyens s'adonnent à une activité d'extraction excessive de la pierre, certes très lucrative, mais dévastatrice pour l'environnement et la route nationale qui subit chaque hiver de graves glissements de terrains et des éboulements qui obstruent la chaussée. Le pillage intensif de la pierre destinée à la construction et à l'ornementation des façades de maisons et villas n'est pas sans entrainer des dégâts sur la route et des habitations qui se retrouvent menacées par des glissements de terrains. Les services des travaux publics qui interviennent épisodiquement pour des travaux de confortement n'ont pas mis un terme à l'extraction de la pierre qui est la principale cause des éboulements et des glissements de terrains.