Le ministre des ressources en eau, Hocine Necib, qui a effectué jeudi une visite de travail dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a rappelé que cette dernière est faible en ressources hydriques. Cette situation qui s'est aggravée d'année en année avec la baisse de la pluviosité qui a poussé les pouvoirs publics à chercher les solutions nécessaires pour satisfaire à la fois les besoins de la population et la prise en charge de la demande en nette croissance des investisseurs locaux. «Nous avons d'abord décidé d'effectuer des transferts hydriques à partir des wilayas voisines comme Bouira et Béjaïa», a déclaré le ministre qui a procédé justement durant la même journée à la mise en service d'un de ces projets pour le nord de la wilaya. Il a annoncé que celui-ci sera étendu à partir de la semaine prochaine aux autres communes de la région, à savoir Bordj Zemmoura, Tassameurt et Ouled Dahmane. Il a parlé aussi d'un programme de forages pour 25 communes de la wilaya pour un montant de 130 milliards. Il a précisé que l'alimentation en eau potable de la seconde agglomération de la wilaya, en l'occurrence la commune de Ras El Oued, sera renforcée à partir du barrage d'Ain Zada. Il n'a pas manqué de rappeler les retombées de l'entrée en service du barrage de Maouane, dans la wilaya de Sétif, qui permettra selon lui une plus grande aisance dans l'approvisionnement de la wilaya de Bordj Bou Arréridj puisque les eaux du barrage de Ain Zada qui lui étaient destinés resteront dans la wilaya. Ce barrage offrira la possibilité de renforcer celui de Ain Zada, a-t-il précisé. «En cas de nécessité, nous allons effectuer des lâchers d'eau du barrage de Maouane sur l'oued Bousselam pour qu'ils arrivent à Zada», a-t-il indiqué également. Pour l'irrigation, le ministre qui a noté que la priorité actuellement est la satisfaction des besoins en eau potable de la population a évoqué l'opération de réhabilitation des stations d'épuration pour augmenter cette surface et améliorer la qualité de l'eau qui est en cours de réalisation. M. Nessib qui est revenu sur la situation du secteur au niveau national a souligné que ce dernier a enregistré une amélioration pour les 25 wilayas ayant connu un déficit en la matière en 2017. Grâce au programme d'urgence adopté pour subvenir aux besoins exprimés par 592 communes situées dans ces wilayas qui a nécessité un financement de l'ordre de 31 milliards de dinars le problème a été réglé 287 d'entre elles qui sont alimentées quotidiennement, a déclaré M. Nessib. Les 250 restantes vont suivre à la fin de l'année, a-t-il affirmé. Abordant le projet de dépollution d'Oued El Harrach qui est actuellement en phase d'éradication de toutes les sources de pollution, le ministre a affirmé que la station d'épuration de Baraki sera utilisée pour traiter l'eau de l'oued. «Nous allons ensuite lâcher 90 000 mètres cubes d'eau pure», a-t-il dit, avant de préciser que l'oued servira même à la navigation sur 5 kilomètres.