Plus de 150 personnes résidant à la cité Mohamed-Boudiaf, dans la commune de Corso, ont procédé avant-hier à la fermeture de l'axe routier menant vers leur quartier. Les protestataires ont recouru à cette action après avoir été informés que de nombreuses familles habitant les taudis au niveau de leur cité ne sont pas relogées dans le cadre du programme de Résorption de l'habitat précaire (RHP). «Les autorités nous ont informés récemment que ceux qui ne figurent pas dans le recensement effectué par la direction de l'urbanisme et de la construction en 2007 ne vont pas bénéficier de logements», explique un habitant qui reconnaît que de nombreuses familles se sont installées ces dernières années dans le site en érigeant de nouveaux taudis illicitement. Les manifestants ont bloqué la route durant plusieurs heures à l'aide de blocs de pierres, causant un immense embouteillage et obligeant des centaines d'automobilistes à rebrousser chemin. Certains avaient demandé également l'aménagement de la route menant vers la localité, alors que d'autres ont exigé des emplois au niveau du complexe Eriad Corso, fermé depuis le séisme de mai 2003. Les responsables locaux leur avaient expliqué que les travaux de revêtement de la route seront entamés incessamment. Concernant le recrutement, on leur a indiqué que ceci ne relève pas de leurs prérogatives puisque les dossiers de demande d'emploi sont traités au niveau de l'Anem en fonction des besoins des entreprises. Pour ce qui est du logement, un responsable local a expliqué que les familles qui ne remplissent pas les conditions d'accès au logement public locatif (LPL) ne seront pas concernées par le relogement. Car nombreux sont ceux qui ont érigé des bâtisses illicitement sur le site dans le but de bénéficier d'un appartement dans le cadre du programme RHP.