Les prix du pétrole cédaient du terrain hier, en cours d'échanges européens, dans l'attente des données officielles sur l'évolution hebdomadaire des stocks américains. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 73,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 92% par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de septembre cédait 74% à 68,02 dollars. «Le brut se replie alors que l'API (fédération professionnelle de l'American petroleum institute, ndlr) a fait état d'une hausse inattendue des réserves de brut» pour la semaine achevée le 27 juillet. Les chiffres de l'API précèdent ceux, plus officiels et plus suivis par les marchés, de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui seront publiés en cours de séance. Les analystes tablent sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, de 2 millions de barils de ceux d'essence, et sur une hausse (+500.000 barils) de ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. Par ailleurs, le président américain Donald Trump a de nouveau évoqué mardi des discussions avec l'Iran. Rappelant sa décision de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien signé avec les grandes puissances en 2015, Trump a déclaré lors d'un discours à Tampa (Floride) : «J'espère que ça ira bien pour l'Iran. Ils ont beaucoup de difficultés en ce moment». «J'ai le sentiment qu'ils nous parleront très bientôt… ou peut-être pas, et c'est bien aussi», a-t-il ajouté. La perspective d'un rapprochement de Washington et de Téhéran a laissé penser à certains acteurs du marché que les sanctions américaines pourraient être assouplies, et donc qu'au moins une partie du pétrole iranien pourrait rejoindre le marché mondial.