Le directeur régional du commerce d'Oran a réfuté, après enquête menée par ses services, l'existence de «stocks spéculatifs» de pommes de terre, au niveau des chambres froides de la région d'Oran, justifiant l'augmentation du prix de ce féculent par la rareté du produit et sa forte consommation durant la période estivale. Dans une déclaration à l'APS, Fayçal Ettayeb, a indiqué que les chambres froides de la région d'Oran «sont actuellement presque vides» et ce, en dehors du SYRPALAC, un dispositif de régulation des produits agricoles de large consommation, mis en place pour, a-t-il dit, «faire face à la période de soudure», tout en rejetant l'existence de stocks spéculatifs de ce tubercule. «Le système SYRPALAC a été mis en place également pour éponger le surplus de production, protéger les revenus des producteurs de la pomme de terre et mettre des quantités stockées sur le marché, afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens contre la spéculation». La région du commerce d'Oran regroupe les wilayas d'Oran, de Tlemcen, de Sidi Bel-Abbès, d'Aïn Témouchent et de Mostaganem. «Il ne s'agit aucunement de rétention de stocks de pommes de terre, d'après les premières conclusions de l'enquête menée par nos services de commerce au niveau des wilayas d'Oran, de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Mostaganem», a expliqué le même responsable, faisant observer que les causes de l'augmentation du prix de cet aliment de base sur le marché, sont dues principalement à la rareté du produit, doublée d'une forte consommation durant la période estivale. Un produit qui a été caractérisé jusque-là sur le marché, par une abondance, avec un prix variant entre 50 et 55 DA, a-t-il rappelé, ajoutant que son prix se négocie actuellement entre 85 et 90 DA le kilogramme. Toutefois, les prix connaîtront une stabilité avec l'arrivée, au fur et à mesure, des récoltes de Mostaganem dans les prochains jours, a-t-il assuré. Selon la même source, au 14 août dernier, les chambres froides de pommes de terre de la wilaya d'Oran, au nombre de 10, «avaient connu un seuil critique en matière de stockage, presque vides». À Sidi Bel-Abbès, les chambres froides visitées par les services de la Direction régionale du commerce d'Oran, au nombre de 79 durant la même période, «étaient pratiquement vides, de même qu'a Tlemcen, qui a enregistré une même situation (sur 1.200 quintaux de pomme de terre stockée, il ne restait que 650 kg)», a-t-il ajouté. Toutes ces explications, n'empêchent toutefois pas de relever que si les chambres froides sont «vides», il y a forcément une sorte de «vente accélérée» qui aurait profité aux spéculateurs, qui la stockent à leur tour, pour la vendre comme ils veulent. Il y a donc une sorte d'anarchie, de rupture dans la «chaîne de distribution» de ce tubercule, qu'on retrouve sur toutes les tables, surtout en cette période estivale.