A moins de deux semaines qui nous séparent depuis la fête à la rentrée scolaire, avec son lot de dépenses et de tracasseries, nous voilà devant un nouveau (ancien) dilemme, qui ne trouvera de solution qu'après une ardoise bien remplie. En effet, cette année, la rentrée, avec ses bonnes affaires scolaires, est aussi un rendez-vous commercial de premier ordre. Les familles, qui ont été saignées à deux reprises, le Ramadhan et l'Aïd El Adha, et à l'approche de la rentrée scolaire, seront encore une fois, obligées de subir les nécessaires dépenses inhérentes. Ainsi, et à quelques jours de la rentrée, les magasins spécialisés, les places publiques et les trottoirs squattés par les revendeurs d'articles scolaires, font déjà le plein. Lors d'une petite virée aux différents marchés de la ville de Chlef, nous avons constaté les étals, colorés du rose et bleu des blouses. L'arrivée de cet article sur le marché annonce, comme toujours, l'approche de la rentrée scolaire. Un rendez-vous impatiemment attendu par les enfants, mais tant appréhendé par les parents, en raison des interminables dépenses qui les attendent. Rien que l'achat des tabliers coûte une fortune aux faibles bourses. Le moins cher ne descend pas à moins de 800 dinars, dans les magasins de Zenkat Zouaoua, au centre ville de Chlef. Côté fournitures scolaires, les prix semblent plus ou moins accessibles. Les vendeurs assurent qu'ils n'ont pas changé les prix par rapport à l'année précédente. Avant même de prendre connaissance de la liste établie par l'établissement d'accueil, les parents n'hésitent pas à acheter, surtout auprès de ces commerçants de l'informel qui proposent, selon eux, leurs marchandises à des prix abordables. De plus, la gamme de produits est très large, et à des prix selon les moyens de chaque bourse, dira un vendeur. Cette année, les prix des articles scolaires, notamment les cahiers, stylos, crayons, règles et gommes, entre autres, n'ont pas connu de hausse, et malgré cela, la rentrée scolaire, prévue pour le 05 septembre prochain, sera une autre occasion de «saigner», encore, les maigres bourses des familles, soucieuses de garantir à leurs enfants, une éducation de qualité et des conditions d'études optimales. Selon certains vendeurs de fournitures scolaires, la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer, même par une timide production locale, mais de meilleure qualité. Les parents, quant à eux, s'activent à l'approche du jour J, aux fins de procurer à leur progéniture les fournitures scolaires nécessaires. Accompagnés de leurs enfants, ils scrutent la qualité et les prix des produits de couleurs vives et attirantes, exposés, ainsi que les tabliers, dont la majorité est en bleu et rose. A Chlef, l'on constate que cette activité commerciale de vente de fournitures scolaires, ne reste pas exclusivement exercée par les libraires, mais de nombreux commerçants changent d'activité, et s'y mettent sans la moindre intervention des contrôleurs de la DCP. En somme, malgré la stabilité des fournitures scolaires, les parents ont déjà entamé l'achat, ils ont dû s'y prendre, forcément à l'avance, pour éviter les bousculades, les ruptures et éventuellement les mauvaises surprises.