La réapparition du choléra a suscité l'inquiétude de bon nombre de personnes, notamment les parents d'élèves qui, à l'approche de la rentrée scolaire, s'inquiètent sur le risque de contamination de leurs enfants, et préfèrent son report à une date ultérieure. Le président de l'Organisation nationale des parents d'élèves, Ali Benzina, a rejeté, hier, la décision de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, sur le maintien des dates de la prochaine rentrée scolaire, soulignant que «les risques de contamination des enfants restent réels». Selon lui, la décision du ministère relève de l'inconscience, car le seul moyen de savoir si l'élève est contaminé, reste de lui faire des analyses. «En si peu de temps, comment peuvent-ils faire passer des tests de cette importance à plus de 9 millions d'élèves ?», s'est-il interrogé. Pour lui, «un enfant contaminé doit se diriger vers l'hôpital, et non vers l'école». M. Benzina a, dans ce sens, souligné que «par cette décision, la tutelle perd toute sa crédibilité auprès des parents d'élèves». En outre, notre interlocuteur a assuré que le choix de la date de la rentrée scolaire, c'est-à-dire mercredi 5 septembre, n'est pas judicieux, car la plupart des familles sont toujours en vacance. Pour sa part, le directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, Dr Djamel Fourar, a rassuré les parents d'élèves sur le risque de propagation du choléra en milieu scolaire, et affirme qu'«il n'est pas nécessaire de reporter la date de la rentrée scolaire». En effet, lors d'une rencontre qui l'a réuni avec le président de l'Association nationale des parents d'élève, Dr Fourar a indiqué que les élèves n'encourent aucun risque de contamination au sein de leurs établissements pédagogiques, car des mesures préventives vont être appliquées, dès le premier jour de la rentrée des classes. A cet effet, il a précisé que le meilleur moyen, pour prévenir les risques de propagation de cette épidémie, reste l'organisation de campagnes de sensibilisation, à l'intérieur des établissements scolaires, sur l'importance de respecter les règles d'hygiène. Ces campagnes, a-t-il poursuivi, permettront d'inculquer aux enfants, les bonnes méthodes pour se préserver des risques d'épidémies. Dans ce sillage, le ministère de l'Education nationale, a promis la mise en place d'un nombre de mesures préventives contre le choléra, et ce, à travers les établissements pédagogiques du pays. Il s'agit, entre autre, du renforcement des règles d'hygiène, notamment l'entretien et l'assainissement des réservoirs, des citernes et des sanitaires, ainsi qu'un contrôle médical en faveur des élèves. La première responsable du secteur, Nouria Benghabrit, avait rassuré, à ce sujet, que les autorités concernées, et à leur tête le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à l'épidémie de choléra. «Préserver la santé des élèves et du personnel éducatif à l'intérieur des établissements reste notre priorité», a-t-elle souligné. Par ailleurs, pour cette nouvelle année, plus de 9 millions d'élèves rejoindront les bancs de l'école, le 5 septembre, à travers le territoire national. Répartis sur 27.351 établissements éducatifs, le ministère a du recourir aux classes préfabriquées, pour remédier au problème de la surcharge durant l'année scolaire. Le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2018/2019, sera donné à partir de la wilaya de Mascara, sous le slogan «faire du vivre ensemble en paix: un acquis et un principe éducatif et citoyen».