ULa ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a appelé dimanche à Alger, les directeurs des établissements éducatifs au niveau national à prendre les "mesures nécessaires" pour garantir la protection des élèves et de la corporation de l'éducation contre l'épidémie de choléra, à travers le renforcement des règles d'hygiène, notamment par l'entretien et l'assainissement des réservoirs, des citernes et des sanitaires, en prévision de la prochaine rentrée scolaire. Le secteur "s'engage à prendre une série de mesures (…) en prévision de la rentrée scolaire (…) en vue de préserver la santé des élèves et du personnel éducatif à l'intérieur des établissements" (Benghebrit) Lors de sa rencontre avec les directeurs de l'éducation au niveau national, Mme Benghabrit a précisé que les "autorités concernées et à leur tête le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à l'épidémie de choléra", soutenant que son secteur "s'engage à prendre une série de mesures, à partir de la semaine en cours, en prévision de la rentrée scolaire, à travers le renforcement des règles d'hygiène et les opérations d'entretien et d'assainissement des réservoirs, des citernes et des sanitaires, en vue de préserver la santé des élèves et du personnel éducatif à l'intérieur des établissements". Dans le cadre de la prévention contre cette épidémie, la ministre a préconisé "la distribution de dépliants et la pose d'affiches au sein des établissements éducatifs sur les mesures préventives à prendre, allant jusqu'à interdire aux élèves de se rendre à l'école, le cas échéant". La première responsable du secteur a mis l'accent sur l'importance de concrétiser la stratégie du secteur, à savoir: une école de qualité, à travers "l'intensification des efforts et la consécration de cette année scolaire, année de la formation par excellence". La ministre a demandé aux responsables du secteur d'appliquer la circulaire cadre distribuée aux directeurs de l'éducation en juin dernier comportant 186 opérations. Les directeurs de l'éducation des différentes wilayas prennent part à quatre ateliers portant sur la "rationalisation des dépenses et des finances, les nouveautés pédagogiques depuis 2014, la formation et la déontologie du secteur de l'éducation", supervisés par des responsables centraux du secteur.
46 cas confirmés, deux décès à Blida Par ailleurs, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué samedi qu'à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août au moment où un deuxième décès a été confirmé à Blida tandis que l'eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été déclarée "interdite à la consommation". Le ministère de la Santé a ainsi précisé qu'à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août, relevant que 3 cas ont été enregistrés à Bouira, 25 cas à Blida, 12 cas à Tipaza, 5 cas à Alger, 1 cas à Médéa et 1 cas suspect à Aïn Defla. Le ministère qui fait état de deux décès à Blida, a assuré que tous les malades "sont pris en charge" au niveau de l'Etablissement hospitalier (EHS) El Kettar et l'Etablissement hospitalier public (EPH) de Boufarik. Il a ajouté également que 39 malades ont été mis sortants et que les cas restant hospitalisés, "évoluent favorablement". Dans le même sillage, l'eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été "condamnée et interdite à la consommation", après avoir révélé la présence du vibrion cholérique, souligne samedi le ministère de la Santé, dans un communiqué, relevant que le contrôle bactériologique de l'eau de source Hamr El Aïn (Sidi El KEBIR) de la wilaya de Tipaza a révélé la présence du vibrion cholérique. De son coté, le directeur général de l'Algérienne des Eaux (ADE),Ismaïl Amirouche, a rassuré que l'eau du robinet, qui a soulevé les craintes de certains citoyens, redoutant une contamination de cette eau par un vibrion cholérique, est parfaitement potable est ne présente aucun risque pour la santé. "L'eau du robinet distribuée via les réseaux publics de l'ADE et de la SEAAL à travers tout le territoire national est contrôlée quotidiennement. Elle est parfaitement saine, potable et de bonne qualité", a déclaré M. Amirouche à l'APS, réfutant tout lien entre cette eau et l'épidémie du choléra. Le directeur général de l'Institut Pasteur, Zoubir Harrath, avait affirmé pour sa part que les analyses bactériologiques effectuées par l'Institut sur des échantillons prélevés sur des personnes atteintes, ont confirmé que l'épidémie du choléra s'est propagée à cause du "non-respect des règles d'hygiène" en matière de consommation de certains aliments, excluant, cependant, une contamination liée à la consommation d'eau.