Le Ministre des Ressources en Eau, Hocine NECIB, a présidé, mardi, une réunion consacrée à l'examen de l'état de mise en œuvre des programmes de développement de son secteur, dans les wilayas du Sud du pays. Cette réunion, qui a regroupé les directeurs centraux du Ministère, les Directeurs des wilayas concernées, et les Directeurs généraux des organismes de gestion (ADE et ONA), s'est également intéressée aux nouvelles wilayas déléguées dans le grand sud, et aux voies et moyens d'accompagner leur développement, en matière de services publics de l'eau potable et de l'assainissement, souligne le ministère, dans un communiqué rendu public hier. Dans son allocution d'ouverture, M. Necib a, selon le communiqué, «rappelé que cette grande partie du pays regorge de ressources en eau souterraines importantes, et que l'Etat a consenti, ces deux dernières décennies, et sous l'impulsion de son Excellence le Président de la République, des investissements colossaux, pour accompagner le développement économique de la région. En effet, ce ne sont pas moins de 570 milliards de DA qui ont été octroyés à ces 10 wilayas, à travers les différents programmes de développement inscrits dans le secteur des ressources en eau, depuis le début des années 2.000». En matière d'alimentation en eau potable, ces 10 wilayas «ont bénéficié d'importants projets, dont les plus emblématiques sont l'alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset, à partir de la nappe albienne d'In Salah, sur 750 km en double canalisations, la réalisation du Transfert d'eau à partir du champ de captage de Tagarawt vers Timiaouine, sur 80 km, la réalisation de l'AEP de Charouine, à partir du champ de captage de Bouguemma (Adrar), et le lancement, récemment, de l'important projet de sécurisation de l'AEP de la ville de Bechar, à partir du nouveau champ captant de Béni Ouanif», précise-t-on de même source, qui détaille également les efforts consentis pour «l'amélioration du service public de l'eau». «A ce titre, le taux de raccordement aux réseaux d'eau potable a atteint 97%, alors que la dotation journalière est passée à 327 l/j/h». La rencontre a révélé aussi «que 174 sur 188 communes sont alimentées au quotidien ou en H24, couvrant 93% des communes des 10 wilayas», ajoute le communiqué. «Les communes connaissant encore quelques difficultés en matière d'alimentation en eau potable, sont prises en charge dans le cadre des programmes de développement en cours, et qui portent sur 144 projets, pour une Autorisation de Programme globale de 45 Milliards de DA». S'adressant aux différents responsables (centraux et locaux), le Ministre a, selon le communiqué, «insisté sur le respect des délais dans la concrétisation des programmes en cours». Il les a exhortés «à redoubler d'effort pour l'amélioration du service public de l'eau, et à intégrer les communes qui ne sont pas encore prises en charges par l'ADE». M. Necib a, par ailleurs, appelé à lutter contre le gaspillage des ressources. «La production d'eau dans les wilayas du Sud dépasse largement les besoins de la population. Ces ressources sont, non seulement rares, mais leur mobilisation coûte cher à l'état. Il vous appartient donc de veiller à les préserver, à travers la lutte contre les fuites et les piquages illicites, qu'il faut absolument éradiquer», a-t-il instruit. Prise en charge des nouvelles wilayas déléguées Concernant la prise en charge des nouvelles wilayas déléguées, le ministre a instruit les directeurs généraux de l'ADE et de l'ONA «de doter dans les meilleurs délais leurs unités locales, en moyens humains et (matériels) nécessaires, à même de leur assurer un démarrage effectif», précise le même document. S'agissant du volet assainissement et de la protection contre les inondations, il est à souligner que «ces wilayas ont bénéficié de 214 milliards de DA, ce qui représente 38% des investissements consentis par l'Etat depuis 2.000 pour développer les infrastructures, et améliorer le service public de l'assainissement». «Cet important programme d'investissement a touché, aussi bien les réseaux d'assainissement (7.500 km linéaires et un taux de raccordement de 85%), les installations épuratoires (42 stations d'épuration et de lagunage), les ouvrages de lutte contre les inondations des villes et des plaines agricoles (Vallée du M'zab, 14 milliards DA) et de lutte contre les remontées de nappes phréatiques (El Oued et Ouargla, 60 milliards DA)», détaille-t-on encore dans le communiqué. Tout en insistant sur la nécessité de consolider ces acquis, M. Necib a mis l'accent «sur le parachèvement des programmes en cours (16 systèmes épuratoires, 26 opérations de protection contre les inondations)». Il a, par ailleurs, appelé, selon la même source, «les services de l'Office National de l'Assainissement à adapter leur organisation au contexte du Sud, d'exploiter, de développer et d'assurer l'amélioration continue du service public de l'assainissement». De même qu'il les a instruits «à l'effet de maintenir les dispositifs d'intervention et d'alerte contre les inondations en veille, en cette période propices aux inondations, et ce, en étroite collaboration avec les collectivités locales». Dans le volet relatif à l'hydraulique agricole, M. Necib a rappelé que «le sud du pays constitue un potentiel important pour l'économie nationale. Et pour accompagner ce développement agricole, (une enveloppe pour) une trentaine de forages profonds (Albiens) a été octroyée aux wilayas de Biskra, El-Oued et Ouargla», précise le communiqué, avant d'ajouter que «les recommandations de cette rencontre ont porté, globalement, sur la consolidation et le maintien des résultats acquis, par l'achèvement des actions engagées, le rattrapage des retards enregistrés dans l'exécution de certains projets, le renforcement des services d'exploitation des opérateurs en moyens, et le transfert de la gestion du service publics de l'eau et de l'assainissement à l'ADE, des communes non encore intégrées».