Les prix du pétrole reculaient, hier, en cours d'échanges européens, alors que la vigueur du billet vert pesait sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valait 77,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 87 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour le contrat d'octobre, cédait 94 cents à 68,93 dollars. «Les gains du billet vert, qui profite de son statut de valeur refuge, ont pesé sur les cours du baril», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM. Avant-hier, les prix avaient été dopés par la perspective d'une perturbation de l'activité pétrolière du Golfe du Mexique, avec l'arrivée de la tempête tropicale Gordon, mais n'a au final, pas affecté durablement l'industrie de la région. Mais le baril gagne surtout du terrain depuis mi-août, quand les investisseurs ont commencé à se focaliser sur les exportations iraniennes. «Le contrat de référence pour le Brent est passé à novembre, ce qui représente la mise en place officielle des sanctions américaines contre l'Iran», visant directement les exportations de pétrole, ont commenté les analystes de JBC Energy. Mercredi soir, les marchés prendront connaissance des données hebdomadaires de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), sur les stocks des Etats-Unis, à la veille des chiffres officiels de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). Ces données ont été retardées d'une séance en raison d'un jour férié, lundi, aux Etats-Unis.