Les cours du pétrole reculaient, hier, mercredi, en cours d'échanges européens avant la publication des données officielles sur les réserves américaines, alors que les premières estimations de la fédération professionnelle de l'API ont fait état d'une hausse inattendue des stocks de brut. Dans l'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 71,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de septembre cédait 1,21 dollar à 65,83 dollars une heure après son ouverture. Selon l'American Petroleum Institute (API), les réserves de brut des Etats-Unis auraient augmenté lors de la semaine achevée le 10 août, ce qui renforce les craintes d'un surplus de l'offre, au moins à court terme. L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) devait publier hier mercredi ses chiffres, habituellement plus suivis par les acteurs du marché. Les analystes tablent sur une baisse de 2,5 millions de barils des réserves de brut, de 250 000 barils des réserves d'essence et d'une hausse d'un million de barils des réserves d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. Alors que depuis plusieurs semaines le marché hésite sur la direction à prendre, tiraillé entre un assombrissement des perspectives économiques mondiales et une future baisse de l'offre, provoquée par le retour des sanctions américaines sur l'Iran, la récente morosité des prix s'explique également par "un dollar plein d'entrain", selon Stephen Brennock, analyste pour PVM. "Le billet vert a accru sa progression et touché un plus haut depuis 13 mois face à un panier de monnaies constitué des principales devises", a-t-il expliqué. L'or noir étant libellé en billet vert, un renchérissement de celui-ci accroît le coût du pétrole pour les acheteurs utilisant d'autres devises. APS