Suite aux dernières inondations qui ont touché certaines wilayas du pays, notamment Souk-Ahras et Tébessa, et causé beaucoup de pertes matérielles et humaines, le ministère des ressources en eau prévoit, en collaboration avec les collectivités locales, d'entamer le curage et l'élimination des habitations qui gênent le cours des oueds. Le ministère des ressources en eau, Hocine Necib, a mis en exergue, hier, les mesures prises par son département pour lutter contre les inondations, en ce début de saison d'automne. Invité du forum de la Radio nationale, Necib a précisé que la stratégie de lutte contre les inondations entreprise depuis quelque temps, par les deux ministères des ressources en eau et de l'Intérieur, a permis jusqu'à présent, de mieux identifier et classer les zones potentiellement inondables, d'une part, et de gérer la propagation de ces inondations, d'autre part. «Nous avons mis en place, en collaboration avec les Nations unies, un logiciel qui permet de repérer les zones potentiellement inondables, et de transmettre leurs photos par satellite», a-t-il expliqué, avant d'ajouter que «jusqu'à présent, nous avons détecté 25 villes qui courent un risque d'inondation». Dans ce sens, le ministre a fait savoir «que les dégâts qui ont été signalés au niveau de la wilaya de Tebessa, concernent les habitations construites sur l'oued». «Personne ne peut obstruer les oueds, car le respect de leur régime d'écoulement est très important pour la préservation des habitants de ces zones», a souligné Necib. S'exprimant sur la qualité de l'eau du robinet, le premier responsable du secteur a affirmé encore une fois que «l'eau traitée et distribuée par l'Algérienne des eaux est parfaitement potable», notant que pour «s'assurer de sa qualité, cette eau est analysée chaque jour plus de 2.000 fois par les laboratoires de la Seaal». Hocine Necib a précisé, a ce propos, que 1.500 préleveurs, déployés à travers plus de 160 laboratoires, veillent, jour et nuit, pour s'assurer de la qualité de l'eau distribuée. Dans ce sillage, l'orateur a révélé que le gouvernement a débloqué une enveloppe financière de 90 milliards de dinars, pour lever le gel sur les projets de distribution d'eau. «Notre secteur fait partie des secteurs prioritaires, à l'instar de la santé et de l'enseignement supérieur, dans le programme du président de la république, Abdelaziz Bouteflika», a-t-il dit. «Depuis le début de cette année», a-t-il enchaîné, «la réception des cinq barrages pour l'irrigation des cultures, la réalisation des 10 grands transferts de barrages et les conditions climatiques favorables, ont permis au pays de passer un été sans problèmes de coupures d'eau, contrairement à celui de 2017». Dans un autre sillage, le ministre a déclaré «que 30% des pertes sont relatives aux fuites d'eau. Ces fuites», selon lui, «sont liées à l'état déplorable du réseau de distribution, qui existe depuis bon nombre d'années». «Pour régler ce problème, un travail de profondeur doit être fait sur ces conduites d'eau», a-t-il soutenu, précisant que «chaque année, près de 2.000 KM du réseau de distribution est rénové». A cet effet, l'orateur a révélé que, pour la réalisation de ces travaux de rénovation, l'Etat a débloqué une enveloppe financière de 60 milliards de dinars, assurant que «d'ici 2030, les fuites d'eau baisseront jusqu'à -20%». Ainsi, il a rappelé que dans les pays développés, le taux des fuites est estimé à 15%.