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Prolifération des ordures ménagères à Chlef: À qui la faute ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 09 - 2018

Malgré tous les efforts consentis par les différents services à leur tête les autorités de la wilaya, concernant le nettoyage et l'embellissement des quartiers et le centre-ville de Chlef, depuis le mois de septembre 2017, peut-on porter toute la responsabilité de situation d'insalubrité constatée à travers les rues et ruelles de notre ville sur le seul dos des fonctionnaires communaux, ces agents chargés de la pénible tâche de nettoiement et de collecte des ordures ménagères ?
Signalons que l'opération de nettoyage est dans son 54e samedi, grâce à la mobilisation des travailleurs du service de nettoiement de l'APC, des directions de wilaya et d'entreprises de réalisation privées ainsi que quelques associations de quartiers. Après cette campagne de nettoyage qui s'en est suivie par une campagne de sensibilisation, il est assez incompréhensible de voir dans nos cités et quartiers, des ordures jetées à même le sol, sans sachets hermétiques pour tenter de faciliter la tâche déjà rude de ces agents, qui assurent la collecte. Pour sa part le wali dira à ce sujet que «la responsabilité de cette situation inacceptable est partagée aussi bien par les services de la voirie que celle des citoyens qui sortent leurs ordures ménagères à n'importe quelle heure de la journée». Et de préciser que «la propreté du milieu urbain sera rendue possible par la mobilisation du citoyen, et nul effet ne sera accompli sans l'anticipation du geste de propreté au quotidien». Quelques cités à forte affluence de citoyens, connaissent un amoncellement de détritus un peu partout à travers les quartiers, entre commerces, habitants et simples passants, nul ne se soucie des heures de passage des camions de collectes des ordures. Selon le service de nettoyage de l'APC de Chlef, les agents de nettoiement respectent bien leurs horaires de passage, dont la plus importante rotation, se situe à partir de 6 heures, et ce qui est constaté dans certains quartiers de la ville, c'est que de nouvelles quantités de sachets et de détritus ménagers surgissent bien après les heures de passages, alors que la dernière collecte a été assurée par les agents communaux. Un raccourci rapide et trop simple, pour se dérober des devoirs et obligations de tout citoyen vis-à-vis de sa communauté et de sa cité. Dans son explication, le mot «civisme» signifie: Dévouement à la collectivité, sens qu'une personne a de ses devoirs de citoyen envers la cité : Jeter des déchets par terre révèle un manque de civisme. C'est aussi, l'attitude d'une personne qui respecte ses devoirs de citoyen trier ses déchets est un acte de civisme. Et le mot civisme fait aussi référence aux sentiments qui font le bon citoyen et son attachement à son quartier et à sa ville. Signalons que des bacs à ordures sont incendiés et autres métalliques sont dégradés dans plusieurs quartiers de la ville et chacun jette la responsabilité sur l'autre. Les citoyens incombent la responsabilité aux agents de nettoyage qui sont derrière la dégradation des bacs lors de l'opération de décharge des ordures dans le camion benne-tasseuse. De son côté le service de nettoyage de l'APC, se pose la question, qui a mis le feu sur ces bacs et qui a dégradé les bacs métalliques qui sont témoins au niveau du parc communal en nombre ? Pour le même service, la réponse est simple, afin que le bac ne soit pas déposé près des habitations, le seul moyen pour certains citoyens de l'éloigner c'est de dégrader et de l'incendier. Pourquoi alors incriminer les agents de nettoyage d'actes inciviques alors que bon nombre de commerçants et de citoyens ne respectant ni les horaires, ni la pénible activité de cette catégorie de fonctionnaires qui ne font que leur métier.

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