Taghit, une localité à vocation essentiellement touristique (97 km au sud de Béchar), s'apprête à accueillir ses touristes, tant nationaux qu'étrangers, ayant choisis la Saoura comme destination, à la faveur de la nouvelle saison touristique saharienne. Les gérants d'une vingtaine de maison d'hôtes, dont la majorité sont des jeunes du cru et qui s'adonnent à cette formule du «Tourisme chez l'habitant», se préparent à recevoir les premiers groupes de tourisme ayant décidé d'un séjour touristique dans cette région. Totalisant une capacité d'accueil de plus de 200 lits, ces maisons d'hôtes, dont certaines sont situées dans le ksar plus que millénaire de Taghit et ailleurs dans la même localité, répondent aux attentes d'une certaine catégories de touristes qui veulent être en contact direct avec les habitants de cette localité, selon leurs traditions et art culinaire, ont indiqué à l'APS certains d'entre eux. Confortés par la circulaire interministérielle du 16 juin 2012, relative aux règles de logement chez l'habitant, au titre de la formule ‘Hébergement touristique', cette forme d'accueil a atténué quelque peu la demande en hébergement et restauration des touristes dans la région, qui étaient dans le passé confrontés au manque de structures d'accueils, ont-ils signalé. Cette formule est pour beaucoup dans le choix des touristes nationaux et étrangers de la destination Saoura, spécialement Taghit, parce qu'elle permet aux touristes d'avoir plus de contacts sociaux et culturels avec les habitants de région et de vivre leur quotidien, selon des professionnels locaux du secteur du tourisme. Cependant, le développement de certaines prestations de services publics sont nécessaires pour renforcer cette destination, notamment la mise en place de toilettes publiques et d'établissements d'hygiène corporelle à l'exemple de douches ou hammam à Taghit, estiment de nombreux touristes nationaux. Taghit, qui a bénéficié de projets d'investissements privés dans le domaine hôtelier et touristique, est confrontée aux retards des travaux de certains d'entre eux. Actuellement, l'hôtel Saoura, propriété de la chaîne publique hôtelière «El-Djazair», fruit de l'achat et de la rénovation de l'ancien hôtel communal de Taghit, construit au début des années 70 du siècle dernier, mis en exploitation en février 2015 (avec une classification 4 étoiles) et comprenant 57 chambres et deux (2) suites, totalisant 118 chambres en plus d'un restaurant, d'une cafétéria et d'une salle de conférence de 250 places et d'une piscine, ne fait pas l'unanimité dans la région de par les prix jugés «très chers» par la population locale et les touristes. Il arrive quand même à attirer une certaine catégorie de touristes (nationaux et étrangers) avides de nouvelles découvertes et aventures dans les beaux paysages touristiques et naturels de la région. Des projets touristiques… Le projet d'un complexe touristique relevant du secteur privé et situé à proximité du village de Berrebi (même commune) et dont les travaux ont été entamés en 2006 pour un coût initial de 800 millions DA reste à ce jour inachevé, malgré que cette infrastructure peut être d'un grand apport à la promotion de la destination Saoura, selon la direction du Tourisme de la wilaya. Ce projet qui devait être réceptionné en 2017 est toujours en chantier. Une fois achevé il permettrait de mettre à la disposition des touristes une capacité d'accueil de 200 lits, répartis entre 100 chambres et suites, et d'un restaurant de 1.200 couverts, a-t-on signalé. Constitué en complexe touristique de 15 hectares, il comprend aussi, selon sa fiche technique, plusieurs servitudes en chantier actuellement, à savoir un centre d'artisanat traditionnel et d'exposition, des installations sportives et de loisirs, et une palmeraie de plus de 9.000 arbres, ce qui est un véritable attrait touristique tant pour le complexe que pour la région. Taghit avec sa légendaire palmeraie de plus de 100.000 palmiers-dattiers, ses dunes de plus de 200 mètres de hauteur et ses différents sites touristiques, naturels et archéologiques à l'exemple des stations de dessins rupestres et son nouveau lac apparu à la suite du remplissage de la toute nouvelle digue «El-Ouina», d'une capacité de retenue des eaux des crues de l'oued «Zousfana» de plus de 3 millions de M3, a tous les atouts pour être l'une des meilleures destinations touristiques du Sahara Algérien, selon des professionnels locaux du tourisme.