L'Algérie reste une terre traditionnelle d'asile, et attachée à sa politique bienveillante à l'égard des réfugiés. Devant le Haut commissariat de l'ONU aux Réfugiés (HCR), Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères, a réitéré les positions de l'Algérie, concernant la question des réfugiés, en soulignant qu'«en tant que terre traditionnelle d'asile, l'Algérie reste attachée à sa politique bienveillante à l'égard des réfugiés et des personnes déplacées, présents sur son territoire, et que cela procède d'une profonde conviction, forgée tout au long de son histoire». Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que «nombre de crises continuent de produire des effets désastreux, poussant des millions de personnes à chercher à obtenir une protection, et l'espoir d'un avenir meilleur (…). En Afrique, au Proche et Moyen-Orient et en Asie, l'enlisement des conflits est à l'origine de situations qui nous interpellent, où les victimes attendent des actions fortes faites d'engagements crédibles pour des solutions durables». L'Algérie accueille «des réfugiés et des personnes déplacées d'autres pays éprouvant les conflits et l'instabilité, dont 40.000 ressortissants syriens qui ont opté pour un séjour en Algérie» suite à la crise qui secoue ce pays», a-t-il affirmé, tout en mettant, a-t-il précisé «un dispositif, toujours en vigueur, prévoyant, notamment, des facilités d'accès à l'éducation, aux services de santé, au marché du travail». Au sujet de la crise des migrants, Abdelkader Messahel a rappelé, dans son intervention devant la 69e session du Comité exécutif du Programme du Haut Commissariat pour les Réfugiés, que les inquiétudes des pays d'accueil «doivent être prises en compte», tout en veillant à «un partage équitable et prévisible de la charge au plan mondial, autant en termes d'admission des réfugiés, qu'en termes de protection ou, encore, de la mise en œuvre de solutions durables en leur faveur». Pour le ministre des Affaires étrangères, «la réussite de cette approche réside, dans une large mesure, dans notre capacité à agir, individuellement et collectivement, sur les causes profondes des déplacements forcés, de manière à, sinon inverser, du moins mettre un terme, à la hausse constante du nombre de réfugiés à travers le monde». Revenant sur la question du Sahara occidental, qui lutte depuis des années pour recouvrer son indépendance, M. Messahel a indiqué que l'Algérie «accueille, depuis plus de quatre décennies, des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis, et prend en charge l'essentiel de l'assistance et de la protection auxquelles ils ouvrent droit en tant que réfugiés, reconnus par les Nations unies, relevant que «l'Algérie soutient les efforts visant le règlement du conflits du Sahara occidental et de la crise syrienne, afin de permettre aux réfugiés de retourner dans leur terre natale, une fois les conditions de stabilité et de sécurité réunies». Enfin, le ministre des Affaires étrangères a insisté, pour que tous les pays agissent «individuellement et collectivement, sur les causes profondes des déplacements forcés», pour endiguer l'augmentation du nombre de réfugiés, dus aux multiples conflits de part le monde.