Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a souligné que soixante-dix ans après la signature de la convention de Genève sur les réfugiés, "nombre de crises continuent de produire des effets désastreux poussant des millions de personnes à chercher à obtenir une protection et l'espoir d'un avenir meilleur". Dans son intervention devant la 69ème session du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissariat pour les Réfugiés, Il a rappelé qu'"en Afrique, au Proche et Moyen-Orient et en Asie, l'enlisement des conflits est à l'origine de situations qui nous interpellent, où les victimes attendant des actions fortes faites d'engagements crédibles pour des solutions durables". « En tant que terre traditionnelle d'asile, L'Algérie reste attachée à sa politique bienveillante à l'égard des réfugiés et des personnes déplacées présents sur son territoire et que cela procède d'une profonde conviction forgée tout au long de son histoire. » "Elle accueille, depuis plus de quatre décennies, des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis et prend en charge l'essentiel de l'assistance et de la protection auxquelles ils ouvrent droit en tant que réfugiés, reconnus par les Nations unies", a-t-il rappelé. M. Messahel a également rappelé que "l'Algérie accueille des réfugiés et des personnes déplacées d'autres pays éprouvant les conflits et l'instabilité, dont 40.000 ressortissants syriens qui ont opté pour un séjour en Algérie suite à la crise qui secoue ce pays", ajoutant que "l'Algérie a mis en place en leur faveur un dispositif, toujours en vigueur, prévoyant, notamment, des facilités d'accès à l'éducation, aux services de santé, au marché du travail". « L'Algérie soutient les efforts visant le règlement du conflits du Sahara occidental et de la crise syrienne afin de permettre aux réfugiés de retourner dans leur terre natale, une fois les conditions de stabilité et de sécurité réunies". » (Abdelkader Messahel) Il a conclu en appelant à un "engagement de tous pour faire plus, pour protéger les personnes persécutées, réfugiées, ou déplacées, car la mobilisation n'est pas une option, mais une urgence sous peine de faillir au devoir d'assistance".