Le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a affirmé, lundi à Genève, que les inquiétudes des pays d'accueil des réfugiés doivent être prises en compte, plaidant pour "un engagement renouvelé" en faveur de la prévention et de la résolution des conflits dans le respect du droit international. La réunion du comité exécutif du programme du Haut-commissariat pour les réfugiés doit consacrer son engagement à "examiner la problématique du déplacement forcé en tenant compte des inquiétudes tout aussi réelles que légitimes exprimées par les pays d'accueil", a-t-il souligné dans son intervention devant la 69ème session de ce comité. Il a ajouté que cette approche devra s'appuyer sur "un engagement renouvelé en faveur de la prévention et de la résolution des conflits dans le cadre du respect des règles et principes du droit international et de la charte des Nations unies" et "un partage équitable et prévisible de la charge au plan mondial autant en termes d'admission des réfugiés, qu'en termes de protection ou, encore, de la mise en œuvre de solutions durables en leur faveur". « La réussite de cette approche réside, dans une large mesure, dans notre capacité à agir, individuellement et collectivement, sur les causes profondes des déplacements forcés de manière à, sinon inverser, du moins mettre un terme à la hausse constante du nombre de réfugiés à travers le monde. » Abordant les aspects liés à la finalisation du pacte mondial sur les réfugiés, le ministre des affaires étrangères a soutenu que "ce pacte, outre le fait qu'il constitue un jalon de plus dans la consolidation du multilatéralisme, marque l'ambition à aller de l'avant dans la prise en charge de la problématique complexe des déplacements forcés". Il a, à cet égard, mis l'accent sur le fait que "les résultats attendus de ce pacte ne peuvent être à la hauteur de l'ambition, que si sa mise en œuvre bénéficie de l'adhésion et de l'appui de tous sur la base d'une solidarité internationale agissante". "Il est tout aussi nécessaire d'accompagner cette mise en œuvre par la création d'un mécanisme concret de partage de la charge et des responsabilités", a-t-il plaidé, relevant qu'"une première étape sur cette voie serait le parachèvement de l'exercice visant à mesurer l'impact, sur les communautés et les pays d'accueil, de la présence des réfugiés, notamment le cas de pays abritant un grand nombre de réfugiés pour des périodes prolongées".