Arsenal et Tottenham abordent la 6e journée du championnat d'Angleterre comme co-leaders, un rang honorifique que les Spurs peuvent espérer conserver à condition de renvoyer Chelsea à ses doutes lors du choc du week-end. Alors que les écarts sont encore minimes, les choses commencent toutefois à se précipiter avant le retour des coupes d'Europe et après les 16e de finale de coupe de la Ligue en milieu de semaine. Ainsi Arsenal, qui mène la danse avec 12 points, a mis fin à West Brom à une série de 10 victoires d'affilée à l'extérieur en ayant recours aux tirs au but. Déjà privé de Walcott, Arsène Wenger ne prendra aucun risque avec la cuisse de Ramsey, qui vient de marquer sept fois en autant de matches. Surtout pas à Swansea (9) contre une équipe "attractive qui a la qualité pour s'installer dans le Top 8". Et, même si les Gunners restent sur huit matches sans revers surtout pas avant la réception de Naples mardi. Tottenham, l'autre co-leader a lui hérité du choc du jour avec la réception de Chelsea (4). Les retrouvailles aussi inédites que fraiches entre Mourinho et son ancien assistant Villas Boas peuvent, au choix, donner aux Spurs envie d'aller encore plus haut, relancer des Blues qui ne respirent pas la sérénité, ou au contraire les replonger dans leurs doutes. "Quoi qu'il se passe, je ne suis pas sûr que cela aura un gros impact sur le classement final, a temporisé +AVB+. Mais on veut construire notre confiance avec une victoire. Je pense que le championnat peut être le plus serré de ces dernières années". Les Spurs, qui n'ont encaissé qu'un but, bénéficient d'un effectif aussi dense que la concurrence, et surtout de jouer la C3 plus que la C1. Chelsea n'a pas cette chance puisqu'il affronte le Steaua mardi. Mourinho, déjà privé du jeune van Ginkel pour plusieurs mois, pourrait préserver Ramires dans l'entre-jeu. Devant, même si Torres est toujours le seul attaquant à avoir marqué, Eto'o pourrait obtenir une 4e chance. Après s'être affrontés dimanche, les deux clubs mancuniens sont dans des formes radicalement opposées. Rassuré par sa démonstration contre United (4-1), City (3) a conservé le rythme en coupe contre Wigan (5-0) et Jovetic en a notamment profité pour se débloquer. Mais l'absence d'Agüero, préservé pour le duel épicé contre Munich, et celle de Silva contre Aston Villa (13) peuvent-elles enrayer la belle mécanique construite par un Nasri influent comme rarement? Trois jours après la fessée, MU (8) était encore sonné contre Liverpool en coupe. Mais avec une équipe grandement remaniée qui devrait retrouver cette fois une partie de ses habituels titulaires, les Red Devils de Moyes, qui réalisent leur pire départ depuis 2004, ont réussi à faire preuve d'un peu de vice (1-0), à défaut de se rassurer vraiment. Contre WBA, ils pourraient retrouver van Persie. Mais si le Néerlandais devait manquer un 3e match, Hernandez a montré contre les Reds qu'il avait renoué avec une efficacité précieuse et qu'il pouvait être complémentaire de Rooney en vue du déplacement à Donetsk mercredi. West Brom (14) peut lui compter sur Anelka, mais pas sur son capitaine Bunt. Eliminé donc et encore 1er il y a une semaine, Liverpool (5) doit lui réagir pour éviter un 4e match sans victoire à Sunderland (20), barré par le pompier de service Kevin Ball après le 1er limogeage de la saison, celui de Di Canio. Anfield espère que le retour en championnat du héros maudit Suarez, après 10 matches de suspension pour avoir mordu un adversaire, sera l'étincelle rouge. Dernier invaincu mais seulement 6e, Everton tentera lundi en clôture contre Newcastle (12) de garder son élan tout en oubliant l'élimination en coupe mercredi contre Fulham.