La majorité des 15 cadres du FLN de Tizi Ouzou, qui auraient signé un communiqué, dans lequel ils apportent leur soutien au président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, dont 4 groupes parlementaires demandent la démission, se sont démarqué hier de cet «appel». Ces derniers, dont Chara Mohand Ouali, membre du comité central du FL N, Idjoukouane Malik, cadre à la Mouhafadha, Renai Farid, de la Mouhafadha d'Azazga, cadre de l'UNJA, ou encore Amokrane Mohand, secrétaire de la Kasma de Makouda, nous ont affirmé, hier, qu'ils n'ont rien signé. Leur noms ont donc été usurpés, selon eux. Aussi, ils vont tenir aujourd'hui, une rencontre à 10 heures, pour réitérer leur soutien à la direction du FLN, qui avait justement enjoint à Said Bouhadja de démissionner au plus vite. Pour rappel, un communiqué a été rendu public, mardi, et qui aurait été signé par 15 personnes, où, ils «apportent» leur soutien au président de la chambre basse du parlement. «Nous déclarons notre soutien à Monsieur Said Bouhedja et nous souhaitons qu'il poursuive son parcours à la veille de cette échéance décisive, qui nécessite les efforts de tout le monde pour maintenir la paix», lit-on dans ce communiqué. Ils appellent également «à la maîtrise de soi, et à privilégier la langue du dialogue sur la langue de l'exclusion, car l'Algérie a plus que jamais besoin de l'unification des rangs». Il faut rappeler que la genèse du problème a débuté le 30 septembre, quand cinq groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale (FLN, RND, Tajn MPA et Indépendants) ont remis, dimanche, une motion au président de l'APN, Said Bouhadja, lui demandant de démissionner de son poste. Ces députés ont dénoncé, dans une requête de retrait de confiance, les «dépassements et violations» enregistrées au sein de l'institution législative, à savoir «marginalisation éhontée, report intentionnel de l'adoption du règlement intérieur de l'APN, marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, mauvaise gestion des affaires de l'APN, frais exagérées déboursées illicitement, recrutement douteux…». En dépit de cette motion et du soutien du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, apporté aux députés, Said Bouhadja campe sur ses positions. Résultats, l'APN est quasiment paralysée, puisque les membres du Bureau et les présidents de Commissions ont gelé, hier, leurs activités, et exigent, encore une fois de Said Bouhadja, le dépôt de sa démission «immédiate».