La vaccination a toujours été et restera une priorité du ministère de la Santé pour réduire la mortalité infantile, souligne le directeur général de la prévention au sein de ce département, Djamel Fourar, en dépit des appréhensions à son encontre.D'ailleurs, il a annoncé qu'un total de 2,5 millions de doses de vaccins contre la grippe saisonnière ont été acquises par le ministère de la Santé, dont 1,3 million ont déjà été distribuées au niveau des centres de santé, dans le cadre de la campagne de vaccination qui débutera le 15 octobre prochain. «Dans le cadre de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière qui débute le 15 octobre prochain, 2,5 millions de doses de vaccins ont été acquises, et il y a 1,3 million qui sont déjà distribuées au niveau des structures de santé réparties à travers le territoire national», a précisé M.Fourar à la Radio Algérienne. Il a expliqué que le vaccin cible les personnes vulnérables à la grippe saisonnière, qui sont essentiellement les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et les enfants qui souffrent d'une maladie chronique, les femmes enceintes ainsi que le personnel de santé et les corps constitués. Le même responsable, qui a indiqué que le vaccin est gratuit au niveau des structures de santé publique, a estimé son coût à 477 DA la dose, rappelant qu'en 2017, la grippe saisonnière avait causé le décès de 26 personnes. Concernant la lutte contre la rougeole et la rubéole, il a également tenu à rappeler que la vaccination a, depuis l'indépendance, contribué à éradiquer le tétanos maternel et néonatal, à réduire la diphtérie, et à diminuer «considérablement» la mortalité provoquée par la rougeole. Le Dr Djamal Fourar observe que si des personnes se montrent réticentes à faire vacciner leurs enfants, c'est parce que, selon lui, elles n'entendent plus parler de ces maladies «disparues grâce à la vaccination». Evoquant l'épisode du programme de vaccination entrepris en 2017 pour endiguer la transmission des virus de la rougeole et de la rubéole, perturbé, déclare-t-il, par «un certain nombre de facteurs», il observe qu'il a donné lieu à un taux de couverture de seulement 45%, suivi d'une épidémie de rougeole affectant 21.000 enfants et provoquant 16 décès parmi eux. S'agissant de la réapparition de certaines pathologies, dont justement la rougeole et la rubéole, et de la réapparition récente du choléra, il signale que le programme national de vaccination a été révisé, donnant lieu à un nouveau calendrier d'immunisation lequel, annonce-t-il, commencera à être appliqué à partir du 1er trimestre de 2019. Il indique que celui-ci va se traduire par l'usage d'un nouveau type de vaccin, regroupant six antigènes, permettant de réduire d'autant le nombre d'inoculations. Il précise, d'autre part, qu'il faudrait pouvoir réaliser un taux vaccinal de plus de 90%, pour éliminer la transmission de divers agents pathogènes, contrôlables par ce type de prévention. Pour amener les parents à faire vacciner leurs enfants, le Dr Fourar tient à souligner la qualité sans faille des vaccins utilisés, conçus par des laboratoires de renommée internationale «et pré-qualifiés, ajoute-t-il, par l'Organisation mondiale de la santé».