Après trois défaites en amical contre l'Iran (2-1), le Cap Vert (3-2) et le Portugal (3-0), sous la conduite de Rabah Madjer, et un nul face à la Gambie (1-1), lors des grands débuts de Djamel Belmadi, la sélection algérienne de football a renoué avec le succès, vendredi soir à Tchaker, en s'imposant (2-0) devant son homologue du Bénin, dans la grosse affiche du Groupe D des qualifications à la CAN 2019. C'est la première victoire des Verts dans un match officiel depuis le 11 juin 2017 où les camarades de Brahimi avaient battu (1-0) les Togolais, toujours à Tchaker, sous la houlette de l'Espagnol Lucas Alcaraz, dans le premier match des éliminatoires de cette CAN 2019. Belmadi réussit son premier test devant le public algérien, tout acquis pour sa cause. C'est une victoire capitale pour la qualification à la phase finale de la CAN et importante sur le plan moral. Un grand soulagement pour Belmadi et ses troupes, mais aussi pour les dirigeants de la FAF, quelque peu affaiblis et exaspérés par le long passage à vide des Fennecs. Un grand chantier attend le nouveau sélectionneur national avant la CAN 2019 qu'abritera le Cameroun, en été, en pleine période de chaleur. Le rendement de l'EN laisse encore à désirer, surtout sur le plan offensif. «Je suis satisfait du résultat, c'est toujours difficile de prendre des points dans ces éliminatoires. Tous les matches sont difficiles. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Ce n'est pas le match parfait et le plus abouti, mais il ne faut pas faire la fine bouche. Avec le temps, le jeu et les automatismes vont se mettre en place. Il faut du temps», concède Belmadi, «trahi» pour la seconde fois par les cadres et les leaders techniques de l'EN, à savoir les Mahrez, Brahimi, Bentaleb et autre Taider. Des cadres défaillants Belmadi a confié le brassard de capitaine à Mahrez pour le booster un peu, mais ça n'a rien donné. Mahrez a encore déçu sous le maillot national et il a été remplacé par Belfodil à dix minutes de la fin du temps réglementaire. «J'ai donné le brassard de capitaine à Brahimi contre la Gambie et à Mahrez contre le Bénin. C'est ma manière à moi d'envoyer un signal, de dire qu'on compte sur eux. Ils doivent prendre aussi leurs responsabilités. Ce sont des leaders techniques et il faut qu'ils soient importants pour l'équipe», a avoué le driver des Verts. Brahimi qui n'a pas eu, lui aussi, le rendement escompté face au Bénin et il a été remplacé par Ghezzal à la 77′. Aligné au poste de meneur de jeu, le revenant Benzia n'a pas été d'un grand apport à la ligne offensive du onze national. Le nouvel avant-centre, Bounedjah, a été isolé, privé de soutien et de balles, avant l'incorporation de Feghouli qui lui a offert la balle du second but, le but de la délivrance, alors que l'ouverture du score a été l'œuvre du défenseur central, Bensebaini suite à une balle arrêtée. «On a quelques fois laissé Baghdad seul», admet Belmadi, visiblement pas satisfait du rendement d'un autre cadre de l'EN, le milieu de terrain, Taider, tout aussi défaillant que son compère dans l'entrejeu, Bentaleb en l'occurrence, tant dans la récupération que dans la relance, voire même la couverture du latéral droit volant, Atal, toujours égal à lui même. «Offensivement, on demande plus à Saphir, il est capable de se projeter vers l'avant et de marquer des buts. Ça va aller mieux avec le temps», dira Belmadi qui promet d'améliorer le rendement de l'EN et d'aller à la CAN avec de grandes ambitions. «Si on va dans une compétition, c'est pour la gagner. C'est ma mentalité, c'est ce que j'essaye de transmettre à nos joueurs. Je suis un compétiteur. Je ne vais pas dans une compétition pour participer seulement, mais pour la gagner, avec beaucoup d'humilité, en respectant nos adversaires», lança t-il. Une mission très délicate, mais pas impossible. Le rêve est permis.