Les prix du pétrole effaçaient, hier en cours d'échanges européens, leurs gains de la veille, dans un marché qui surveille avec prudence l'évolution de la relation entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, après la disparition du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, valait 80,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de novembre cédait 59 cents à 71,19 dollars. «Les prix du brut passent du rouge au vert car les investisseurs cherchent l'équilibre, entre une demande mondiale prévue en baisse et des tensions de plus en plus vives au Moyen-Orient», a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures. Les marchés se focalisent tout particulièrement sur les échanges entre deux des premiers producteurs mondiaux, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis. Après des échanges vifs, dimanche et lundi, le premier exportateur mondial et le premier consommateur au monde semblent avoir adopté une ligne plus modérée. Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, dépêché en urgence à Ryad au sujet de la disparition, depuis deux semaines, d'un journaliste saoudien, a été reçu mardi, par le roi Salmane, ont constaté des journalistes. «J'espère que vous vous sentez à l'aise ici», a déclaré le souverain saoudien au début de la rencontre, tandis que Pompeo l'a «remercié» d'avoir «accepté» sa visite à la demande du président Donald Trump. Cet entretien a duré environ 20 minutes, ont indiqué des journalistes. «Aucune des deux parties ne peut se permettre un conflit ouvert», a affirmé Fiona Cincotta, analyste chez City Index, qui estime que le marché mise déjà sur une résolution de la question, sans effet sur l'offre de pétrole. Par ailleurs, les marchés attendront mardi soir les données hebdomadaires de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) sur les réserves des Etats-Unis. Aujourd'hui, l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiera, à son tour, les chiffres officiels sur le sujet. R. E.