L'EN fragile hors de Tchaker La sélection algérienne de football a subi, mardi à Cotonou, sa première défaite dans les éliminatoires de la CAN 2019 et sous la houlette de Djamel Belmadi. Une défaite historique. C'est la première fois que les Ecureuils du Bénin s'imposent devant les Fennecs. Les camarades de Stéphane Sessègnon ont mis un terme à la suprématie algérienne qui a duré 35 longues années et ils partagent, à nouveau, la première place du Groupe D avec les Fennecs, avec un meilleur goal average pour les partenaires du décevant Riyad Mahrez, toujours fragiles hors de leur antre fétiche de Mustapha Tchaker. La série noire des Verts en déplacement se poursuit encore. Bentaleb and Co ont enregistré, avant-hier, leur septième défaite à l'extérieur et aligné un 10e match sans victoire hors de leurs bases (3 nuls contre le Zimbabwe (2-2) et le Sénégal (2-2) à la CAN 2017 et la Gambie (1-1) lors du baptême du feu de Belmadi, et 7 défaites contre le Nigeria (3-1), la Zambie (3-1) et le Cameroun (2-0), dans les éliminatoires du Mondial 2018, contre la Tunisie (2-1) à la CAN 2017, contre l'Iran (2-1) et le Portugal (3-0) en amical) et le Bénin (1-0) dans les éliminatoires de la CAN 2019) . Leur dernier succès en déplacement remonte au 2 juin 2016 aux dépens de la modeste sélection des Seychelles sur le score de 2 à 0 (buts de Benzia et Soudani), dans les éliminatoires de la CAN 2017, sous la conduite de Nabil Neghiz, qui avait assuré l'intérim après le départ de Christian Gourcuff. Face à des Ecureuils, réduits à dix dés la 55e minute, les partenaires de Sofiane Feghouli qui a hérité à l'occasion du brassard de capitaine, n'ont pu arracher au moins le nul et conserver cette invincibilité de prestige contre le Bénin, au grand dam de Belmadi, très déçu par le rendement de ses poulains sur l'arène du stade de l'Amitié de Kouhounou, et écœuré surtout par ce but encaissé dans le premier quart d'heure de jeu . «Si on ne gagne pas ce genre de matches, c'est qu'il y a un vrai souci. Il faut une volonté surdimensionnée pour l'emporter. L'envie de gagner doit se manifester sur le terrain, dans les impacts et les duels. Jouer au ballon, c'est quasiment secondaire. Il faut être valeureux et solide. Il faut aussi savoir défendre correctement. Le but qu'on ait pris est inadmissible. On ne peut pas se faire avoir de la sorte, se faire éliminer si facilement, ça fait mal», fulminait le nouveau driver de l'EN, en passe de découvrir le visage et l'état d'esprit de ses poulains en Afrique sub-saharienne et l'envers du décor. Des changements s'imposent Belmadi essuie ses premières critiques. Beaucoup lui reprochent d'avoir procédé à plusieurs changements dans le onze de départ, en laissant, notamment, Bounedjah et Atal, meilleurs joueurs algériens sur le terrain, vendredi, lors du match aller à Tchaker. Parmi les nouveaux éléments alignés à Cotonou, seuls Feghouli et le jeune Ounas, incorporé en seconde mi-temps, ont donné satisfaction. Les Mandi, Guedioura, Ghezzal et, à un degré moindre, Belfodil, aligné en pointe à la place de Bounedjah, ont été transparents. Les «tauliers» de l'EN, à savoir les Bentaleb, Brahimi et Mahrez, continuent à décevoir. Leur rendement laisse à désirer tant à domicile qu'à l'extérieur. D'aucuns estiment que des changements s'imposent pour secouer ces «intouchables». Il est temps de donner la chance aux jeunes Bennacer et Ounas et de faire appel à de nouveaux éléments dans l'entrejeu notamment. Certains locaux, les Benkhemassa, Benguit et autre Bendebka, méritent d'avoir une chance du moment que les éléments évoluant à l'étranger n'ont donné aucune satisfaction dans ce compartiment de jeu.