Un vaste réseau de chantage et d'extorsion de fonds, activant via les réseaux sociaux au profit du fugitif recherché par la justice algérienne, en l'occurrence Amir Boukhors, alias «Amir DZ», a été démantelé par les services de la Gendarmerie nationale. Selon un communiqué de la Gendarmerie Nationale diffusé jeudi soir, ses services ont traité sept affaires en relation avec «l'utilisation, à des fins criminelles, des réseaux sociaux et de l'internet». Ces affaires concernent «la publication de photos attentatoires sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, le chantage, falsification de billets de banque, divulgation de données obtenues de manière frauduleuse, diffusion de publications injurieuses aux cadres de l'Etat, participation au chantage, l'atteinte à la vie privée des personnes via des publications d'articles sur les réseaux sociaux et des sites, la diffamation et le dénigrement, les attaques et la diffusion d'images incitatives», a expliqué ce corps de sécurité. La même source a souligné que cette opération a été menée «dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité». «La brigade de recherche de la Gendarmerie nationale d'Alger […] a traité plusieurs affaires qualitatives et simultanées relatives à l'utilisation des réseaux sociaux et d'Internet à des fins criminelles», a-t-on indiqué. L'enquête de la Gendarmerie nationale, menée à travers plusieurs wilayas du pays, s'est soldée, selon le même communiqué, par l'arrestation de plusieurs membres de ce réseau, qui exercent diverses fonctions, alors que d'autres sont des chômeurs. Des preuves accablant les personnes arrêtées ont été récupérées par la Gendarmerie. Les preuves de l'implication des personnes arrêtées dans les affaires qui leur sont reprochées ont été transmises à la justice. Selon le communiqué de la GN, ce réseau de chantage se divise en quatre petits groupes, qui s'occupaient respectivement de «la collecte d'informations, le montage, l'exercice de la pressions et les intermédiaires qui exerçaient du chantage et de l'extorsion de fonds». Des journalistes et des artistes sont parmi les sept personnes placées sous mandat de dépôt. Ces arrestations qui ont, faut-il le signaler, ébranlé le milieu artistique, sportif et de l'audiovisuel, ont été menées grâce aux efforts et au professionnalisme des unités de la Gendarmerie nationale, notamment la brigade de recherche du groupement d'Alger, et l'INCC de Bouchaoui. Dob, Bouakaz et Semmar en détention Parmi les personnes qui ont été placées sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach, jeudi, par le procureur du tribunal de Bir Mourad Rais, on citera le rédacteur en chef du site AlgeriePart, Abdou Semmar. Ce dernier est poursuivi pour chantage et extorsion de fonds contre des personnalités, dont le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Les enquêteurs de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale ont découvert un courriel, dans lequel l'accusé menaçait le wali d'Alger. Semmar doit à nouveau comparaître le 11 novembre, devant le tribunal de Bir Mourad Raïs. Le comédien Kamel Bouakaz, ainsi que l'ancien meneur de jeu du MCA, Fodil Dob, ont été également placés en détention provisoire dans cette affaire. Il s'agit, également, de Houari Boukhors, frère du fugitif Amir Boukhors, alias Amir DZ, alors que l'enquête est toujours en cours, et que de nouvelles arrestations seraient prévues, dont des hommes d'affaires qui finançaient ce réseau seront probablement convoqués dans les prochains jours. Pour rappel, un vaste réseau de chantage et d'extorsion de fonds, via la page Facebook Amir DZ, est ciblé par une enquête de la Gendarmerie nationale. Le chanteur du Rap, Reda City 16, est le principal accusé dans cette affaire, après Amir Boukhors qui, lui, est ciblé par un mandat d'arrêt international d'Interpol.