L'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) de Bouira peine à recouvrer ses créances auprès de ses clients. Le montant de cesse d'augmenter. Le taux de créances s'élève actuellement à plus de 54 milliards de centimes, d'après un communiqué de la direction. Ainsi, les ménages sont redevables de près de 33 milliards de centimes (328.995.899,53 DA), suivi de l'administration, avec un taux de créances de 124.656.365,47 DA, d'après le même communiqué. Il s'agit là d'importants mauvais payeurs qui détiennent, à eux seuls, près de 80% des créances de l'ADE. Pour réduire l'écart et assurer un équilibre financier, les responsables de cet organisme s'apprêtent à lancer une campagne de sensibilisation au profit des clients, pour se rapprocher de leurs agences commerciales et s'acquitter de leurs dettes. «Nos services sont prêts à garantir des facilités de paiement aux clients pour payer leurs factures. Dans le cas contraire, nous serons obligés de procéder à des coupures et de prendre les mesures nécessaires», lit-on dans le communiqué. Il faut souligner que ces dernières années, l'ADE de Bouira fait face à un nouveau phénomène dans plusieurs régions de la wilaya. Il s'agit des habitants qui refusent de payer leurs factures de consommation d'eau potable. La dernière région en date, c'est la commune d'Ath Mansour, où une partie importante de la population a refusé de payer, et d'autres se sont opposés même à l'installation des compteurs. Le montant des factures impayées de cette commune s'élève à plusieurs centaines de millions de centimes.