L'appel lancé par Washington et Paris pour la paix au Yemen, est ignoré par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yemen. Depuis une semaine, des forces pro-gouvernementales yéménites, appuyées militairement par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, mènent des opérations au sol, visiblement pour encercler Hodeida, occupée par les rebelles. Des avions et des hélicoptères de la coalition sous commandement saoudien pilonnent, de leur côté, des positions des rebelles Houthis dans la cité. Au cours des dernières 24 heures, 27 Houthis et 12 combattants loyalistes ont été tués à la périphérie de la ville, a indiqué une source médicale, ce qui porte à près de 200 le nombre de morts, de part et d'autre, au cours de la semaine écoulée. De nombreux civils ont été tués, dans les frappes menées par la colaition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. Les combats au sol et les raids se sont poursuivis mercredi, selon des sources militaires. Selon une source militaire progouvernementale, la coalition anti-rebelles a réalisé des avancées limitées vers Hodeida. Plusieurs organisations humanitaires se sont inquiétées, et exigent l'arrêt de la guerre pour secourir les civils. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite n'accorde par d'importance à la paix et a mobilisé les renforts. Les houthis mobilisent les combattants, dans leur confrontation avec la coalition arabe. La guerre est dénoncée par les organisations non-gouvernementales qui exigent l'annulation de la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite. Les Occidentaux doivent accentuer les pressions sur leurs clients alliés saoudo-émiratis, pour que la mort de Jamal Khashoggi se traduise, au moins, par un allègement des souffrances au Yémen, écrit Le Figaro. Affaibli par l'assassinat au retentissement mondial du journaliste dissident, Jamal Khashoggi, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, sera-t-il contraint de lâcher du lest dans la guerre qu'il a imprudemment déclenchée au Yémen, où ses forces et celles de ses alliés émiratis sont embourbées depuis trois ans? On pouvait le penser lorsque, mercredi dernier, son parrain américain haussa le ton, pour appeler à un cessez-le-feu sous trente jours, entre belligérants de ce conflit lointain, où plusieurs dizaines de milliers de civils sont morts dans une quasi-indifférence. Coup sur coup, le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, et Jim Mattis, le patron du Pentagone, exigèrent un arrêt des bombardements saoudo-émiratis sur les positions de leurs ennemis, les rebelles houthistes soutenus par l'Iran, lesquels doivent cesser leurs tirs de missiles sur les territoires saoudien et émirati. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite est accusée de crimes de guerre pour lesquels la Belgique a annulé la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite. La chanceliére allemande, Angela Merkel, a annulé la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite pour le meurtre du journaliste Khashoggi.