Le dossier de la migration clandestine des subsahariens vers l'Algérie ne cesse pas d'affecter par différents facteurs, la vie quotidienne des Algériens, a estimé hier, le directeur responsable du dossier de la migration au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Hassan Kacimi. Lors d'une nouvelle opération de rapatriement de 370 clandestins à destination d'Agades au Niger, il a estimé que sur le plan sanitaire, «la tuberculose était totalement disparue en Algérie depuis des années déjà, et les migrants subsahariens l'ont de nouveau ramenée». Cette maladie, dit-t-il, «fait actuellement des ravages dans le sud du pays. Il n'y a pas que la tuberculose. Ils ont ramené aussi la malaria». Il explique aussi qu' «à Annaba, il y'a deux à trois ans de cela, 45 personnes on été soupçonnées d'être atteints de l'Ebola. Ces personnes ont été vite mises en quarantaine, et des prélèvements sanguins et des examens sérologiques ont été faits à ces derniers. Finalement toutes ces 45 cas avait le paludisme (Malaria)». Il ajoute encore qu'«il est temps que tout le monde sache qu'a cause du flux migratoire des subsahariens en Algérie, la tuberculeuse, le paludisme et même le sida sont revenus en force chez nous malheureusement». Il a cité dans ce cadre, les chiffres enregistrés dans la wilaya de Tamanrasset. «Allez voir à l'hôpital de Tamanrasset. Des statistiques alarmantes sont enregistrées par les services de santé. Plus de 1500 différents cas, dont la tuberculose, le paludisme et même le sida, sont traités dans cet hôpital», dit-il. 39 enfants exploités par des bandes criminelles Sur le plan sécuritaire, le même responsable a annoncé que parmi les 370 migrants clandestins qui ont été rapatriés lundi, vers les frontières du Niger, 39 d'entre eux étaient exploités par des bandes criminelles pour servir dans la mendicité au niveau d'Alger. Il précise dans ce cadre, que «les enquêtes sont en cours pour démasquer les membres de bandes, qui maltraitent et exploitent ces enfants pour les faire servir dans la mendicité dans les wilayas importantes à travers la mise en place d'un réseau qui contraint ces enfants à travailler 14h/jour», ajoutant que «les quatre individus arrêtés seront traduits devant la justice». Dans ce sens, précise-t-il, «des personnes qui s'occupent du transport des enfants, dans des taxis non autorisés, font l'objet de recherche. Et durant les deux derniers jours, les services de la gendarmerie et de la sûreté nationale, ont arrêté les 39 enfants qui s'adonnaient à la mendicité dans des réseaux organisés, en leur possession des portables, et gérés par des bandes criminelles qui les répartissent sur les stations de métro et les centres commerciaux, en veillant à ne pas tomber entre les mains des service de police». M. Kacimi a appelé les citoyens «à ne pas encourager les bandes criminelles en octroyant de l'argent à ces jeunes mendiants, pour ne pas encourager les réseaux criminels de ramener des enfants nigériens en Algérie, qui sont traités comme des esclaves». Et d'ajouter que «la plupart de ces derniers qui souffrent de maladies graves, viennent du Niger puis introduits en Algérie». Il ajoute dans ce même sillage, que «les autorités on besoin aussi qu'une prise de conscience de la part de la population concernant la gravité du phénomène de l'immigration clandestine, qui constitue une véritable menace pour notre pays. Une prise de conscience qui doit s'accompagner d'une intensification des efforts pour lutter contre les conséquences de cette immigration, comme le blanchiment d'argent et la traite des humains». Pour ce qui est de la destination de l'argent collecté par ces enfants, il explique que «les enquêtes menées par les services de sécurité ont montré que ces sommes d'argent sont destinées à des organisations criminelles activant dans le trafic de drogue, la traite d'êtres humains, le trafic d'armes et le soutien aux groupes terroristes dans la région du Sahel». Chaque enfant peut, selon lui, collecter jusqu'à 50.000 dinars par jour. Selon M. Kacimi, des instructions fermes ont été données par le gouvernement, «notamment aux walis, pour lutter contre les réseaux criminels qui utilisent les enfants africains». «L'Etat est déterminé à protéger cette catégorie de migrants, et à lutter contre les groupes criminels qui menacent la sécurité et l'intégrité de ses enfants», a-t-il ajouté. S'adressant à l'opinion publique internationale, il a affirmé que «l'Algérie lutte contre les organisations criminelles spécialisées dans la traite des enfants en présentant, dans ce sens, des preuves à plusieurs occasions, en dépit des campagnes lancées par certaines parties visant à ébranler sa crédibilité», ajoutant que «l'Algérie traite les migrants clandestins dans le cadre du respect des traités internationaux».