Les migrants qui investissent les trottoirs de nos villes et villages faisaient l'objet de la traite d'humains Les trafics qui tournent autour des migrants sont des plus juteux! En plus des réseaux qui les exploitent, on trouve ceux qui leur «pompent» leurs quelques sous pour leur faire passer la frontière. Le réseau des passeurs d'Agadès (Niger) a par exemple un revenu équivalant à 140 millions d'euros par mois. Ils étaient finalement exploités par un réseau international de trafic des êtres humains! Les migrants qui investissent les trottoirs de nos villes et villages faisaient l'objet de la traite d'humains de la part d'une bande organisée qui les utilisait pour se remplir les poches. C'est ce qu'a révélé, jeudi dernier à Alger, un responsable du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. «L'Algérie a sauvé 14 000 migrants africains (femmes et enfants), exploités par une bande de criminels du Niger, notamment dans la mendicité», a indiqué le directeur d'études chargé de la migration au ministère de l'Intérieur, Hacène Kacimi lors d'une conférence de presse. «Cette bande de criminels du Niger commençait à s'organiser sur le territoire national pour exploiter cette frange fragile dans la mendicité», a t-il précisé. Ce cadre supérieur du ministère de l'Intérieur révèle que ce réseau international ciblait en particulier les femmes et les enfants. Sous l'emprise et la menace de leurs gourous, ils s'adonnaient donc à la mendicité. L'argent récolté n'allait pas dans les poches de ces personnes à la situation précaire, mais dans ceux des trafiquants. Ils les ont aidés à traverser les frontières en leur promettant monts et merveilles en Algérie. Mais arrivés sur place, ces migrants qui ont fui la guerre et la famine, se retrouvent otages de trafiquants sans foi ni loi. Avec divers moyens de pression, ils abusent de la vulnérabilité de ces personnes pour les soumettre à leurs ordres Le même responsable qui n'exclut pas l'existence d'autres réseaux du genre, rappelle que les cinq dernières années, il a été enregistré la condamnation de 56 000 migrants subsahariens pour crimes et délits, parmi eux on y trouve 30 000 Maliens et 20 000 Nigériens. Combien d'entre eux ont commis ces délits sous la contrainte? On n'en sait rien! Mais on sait que les trafics qui tournent autour des migrants sont des plus juteux! En plus des réseaux qui les exploitent, on trouve ceux qui leur «pompent» leurs quelques sous pour leur faire passer la frontière. La connivence entre ces deux types de réseaux n'est pas à écarter! Certains font même les deux! Hacène Kacimi, lui, assure que les réseaux migratoires avaient été investis par le banditisme, le terrorisme, la criminalité et la subversion. «Durant les trois derniers mois, l'équivalent de 39 milliards de centimes ont été saisis à Adrar, Tamanrasset et Iliizi», a t-il fait savoir ajoutant que le réseau des passeurs d'Agadès (Niger), qui travaille dans la destination Libye et Algérie, a un revenu équivalent à 140 millions d'euros par mois. «Cet argent est recyclé dans la contrebande, le terrorisme et la subversion», a-t-il soutenu. Le directeur d'études chargé de la migration au ministère de l'Intérieur a profité de l'occasion pour démentir toutes les accusations concernant une maltraitance des migrants de la part de l'Algérie en soutenant que les autorités n'étaient pas des nazis. «Quand on parle de rafles et de déportations, nous ne sommes pas des nazis, et ceux qui ont pratiqué les rafles et les déportations sont des nazis», a-t-il dit, regrettant la campagne «violente» menée contre l'Algérie concernant la question de la migration. Comprendre par là, un démenti clair et net à la vile campagne menée par les Marocains contre l'Algérie. «Pour la gestion de ce dossier, le gouvernement accordait une grande importance au volet humanitaire et l'Etat est profondément moral dans la prise en charge de cette question», a-t-il insisté avant de rappeler les aides humanitaires dégagées par l'Algérie pour venir en aide à ces populations en détresse. «L'Algérie avait fait oeuvre d'aide humanitaire envers l'Afrique. Elle a en outre effacé la dette de 14 pays du continent évaluée à 3,5 milliards de dollars durant les cinq dernières années», a t-il donné comme exemple. La migration clandestine est donc un grave fléau où les premières victimes sont les migrants eux -mêmes...