Le mouvement de débrayage lancé par les techniciens de maintenance d'Air Algérie, dimanche dernier, se poursuit et débouche sur le licenciement de 14 personnes. A leur sixième jour de grève, les techniciens de maintenance maintiennent leur mouvement de débrayage, et décident de rester solidaires avec leurs collègues suspendus. En effet, après la suspension par la direction générale de la compagnie de quatorze mécaniciens grévistes, l'ensemble des techniciens de la maintenance a vivement réagi. «On est tous prêts à être licenciés», a averti le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance avions (SNTMA), Ahmed Boutoumi. «Parmi les 400 mécaniciens, la moitié d'entre eux sont en grève. Il y a habituellement 25 techniciens par équipe qui traitent en moyenne une cinquantaine de vols par jour. Cependant, avec la grève, l'équipe est réduite à plus ou moins cinq techniciens», précise l'un des grévistes. Le Syndicat réclame, notamment, «la révision de la grille des salaires et des primes, conformément aux dispositions de la convention collective, l'accélération de l'intégration des travailleurs sous contrat à durée déterminée, et l'arrêt des mises à pied abusives et les ponctions sur salaires sans motifs valables». En outre, les techniciens grévistes ont assuré à plusieurs reprises, que les avions de la compagnie aérienne décollent sans contrôle. «Nous sommes responsables de nos actes, et nous considérons que le fait de faire voler les avions sans maintenance préalable représente un véritable danger pour les passagers», a déclaré le représentant des travailleurs. Sur ce sujet, le représentant des travailleurs grévistes a dégagé toute responsabilité en cas d'incident par faute de maintenance des appareils d'Air Algérie. A ce propos, la compagnie Air Algérie dément ces affirmations et rassure qu'«aucun avion ne décolle sans contrôle». Le conseiller du PDG, Mohamed Charef, qui a animé une conférence de presse à Alger, a assuré que les rumeurs sur le décollage des avions sans contrôle sont infondées. «Il est impossible de laisser décoller des appareils sans avoir procédé à un contrôle rigoureux, répondant à des normes précises», a-t-il souligné.