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Crimes au Yémen: Plainte en France contre le prince d'Abou Dhabi
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 11 - 2018

Le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed al-Nahyan, visé en France par une plainte pour complicité de torture et de crimes de guerre au Yémen, selon l'Express.
L'avocat de l'ONG Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés a déposé, hier à Paris, une plainte avec constitution de parties civiles, pour complicité de torture, traitements inhumains et crimes de guerre, à l'encontre du prince héritier d'Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed al-Nahyan, actuellement en visite en France, indique le site de l'hebdomadaire français l'Express. Proche du prince héritier saoudien, Mohamed bin Zayed al-Nahyan est le régent de fait des Emirats arabes, et le commandant suprême de leurs forces armées qui sont engagées dans la guerre contre les Houthis du Yémen.
«C'est en cette qualité qu'il ordonne les bombardements» au Yémen, est-il indiqué dans la plainte de l'ONG qu'a pu consulter Reuters. Les Emirats participent, avec nombre de pays, dont l'Arabie saoudite, à la guerre menée contre les civils au Yémen. Le conflit yéménite lancé en mars 2015, oppose des forces pro-gouvernementales, appuyées notamment par les Saoudiens et les Emiratis, aux rebelles houthis. Des ONG accusent la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils au Yémen de crimes de guerre. Les civils sont très souvent ciblés par la coalition arabe au Yémen, mais peu de pays dénoncent les crimes de guerre. L'argent de l'Arabie saoudite fait taire nombre de politiciens dans le monde. Une plainte a été déposée contre le prince saoudien par une association de défense des droits de l'homme, pour complicité de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cette plainte, déposée lors de la venue du prince saoudien à Paris, en avril dernier, vient d'être acceptée par le juge d'instruction, Renaud Van Ruymbeke. L'association yéménite de défense des droits de l'homme qui a déposé plainte, «accuse le prince Mohammed ben Salmane de complicité de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants» dans la guerre du Yémen, qui ravage le pays depuis maintenant trois ans.
La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a commis des crimes contre l'humanité, cautionnés par Washington qui lui fournit des armes. Le président américain, qui ne dénonce pas les crimes de guerre commis contre les civils au Yémen, est intéressé par l'argent de l'Arabie saoudite, dont les 110 milliards de dollars de contrats d'armes. L'argent doit participer à la création de 600.000 emplois en Amérique, dit le président américain, qui réfléchit déjà aux élections présidentielles de 2022, et tient à ce que l'argent de l'Arabie saoudite participe à sa réélection. L'ONG Save the Children a dit, hier, que 85.000 enfants du Yémen ont été tués pendant la guerre lancée en mars 2015, par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre les civils du Yémen. Leurs intérêts personnels permettent la caution à l'Arabie saoudite de commettre des crimes contre l'humanité, au Yémen et ailleurs, comme le meurtre du journaliste opposant Khashoggi.
L'envoyé de l'ONU au Yémen
L'Onu tente de relancer les pourparlers de paix au Yémen, ravagé par des années de guerre entre les rebelles Houthis et le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite. Martin Griffiths, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, rencontre ce 21 novembre, les dirigeants des Houthis. Le but est de se rapprocher d'un cessez-le-feu, alors que Hodeïda est toujours la proie d'âpres combats. Alors qu'ils ont enregistré de nombreuses victoires depuis trois ans, les rebelles sont sur la défensive. Et la perte de cet accès stratégique à la mer Rouge pourrait être fatale à leur cause. Ainsi, les commandants Houthis se déclarent, depuis le 19 novembre, prêts à négocier un cessez-le-feu, si la coalition veut la paix. Mais les autres belligérants veulent-ils vraiment la paix? Du côté de l'Onu, si Martin Griffiths devait discuter avec les rebelles, aucune information n'a filtré quant à une rencontre avec le gouvernement yéménite contesté.
Ce dernier pourrait choisir de poursuivre les combats, d'affaiblir ses ennemis, avant de se mettre à la table des négociations. Mais sa puissance militaire dépendant totalement des forces de ses alliés, c'est bien vers les pays de la coalition que les regards sont tournés. Rappelons que si cette coalition regroupe une dizaine de pays, elle est sous l'égide de l'Arabie saoudite, et de son voisin, les Emirats arabes unis. Le premier vit une phase tendue sur le plan international. Si le non-respect des droits de l'homme dans le royaume n'est pas un critère suffisant pour que la communauté internationale exerce une forte pression sur Riyad, malgré la nouvelle dénonciation de torture par Amnesty International, l'affaire Khashoggi a ébranlé le prince héritier, Mohammed ben Salmane Al Saoud, commandant en chef des armées qui sévissent au Yémen. Le meurtre du journaliste a fait grand bruit, et pourrait menacer le pouvoir même de MBS. Cependant, la famille Saoud, à la tête de l'Etat depuis sa création, n'est pas contestée, et l'heure n'est pas à un retournement d'alliances de la part des grandes puissances, notamment des Etats-Unis : Trump a ainsi réaffirmé ce 21 novembre, que son pays restera un allié privilégié de l'Arabie saoudite. Mais ce scandale très médiatisé, surtout au regard de la couverture plus modeste de la guerre au Yémen, semble avoir eu un impact direct sur ce terrible conflit. En effet, au plus fort de cette affaire au retentissement mondial, les Etats-Unis et la France, deux des principaux alliés du Royaume saoudien, ont manifesté, et pour la première fois, leur volonté de voir s'arrêter les affrontements au Yémen, en visant directement l'offensive saoudienne. La pression est, en effet, réelle depuis le 30 octobre, où James Mattis, Mike Pompeo et Florence Parly ont, tour à tour, exhorté les belligérants à cesser les combats, le premier Secrétaire d'Etat à la Défense, incitant même les acteurs à négocier une «paix sous 30 jours». Dans ce contexte bien particulier, un autre épisode tend à rendre possible cette discussion de paix. En effet, le prince héritier des Emirats arabes unis, l'autre grande puissance de la coalition dans la guerre au Yémen, était à l'Elysée, hier. Réel homme fort de l'Etat fédéral, Mohammed ben Zayed al-Nahyane doit discuter avec Emmanuel Macron. Si les intérêts bilatéraux seront, bien évidemment discutés, le conflit yéménite devrait être l'épicentre de leur rencontre. Bien qu'il n'ait pas cessé d'éluder le sujet, le contexte actuel (affaire Khashoggi et nouvelle offensive à Hodeïda) et les pressions parlementaires et associatives au sujet des ventes d'armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats, devraient pousser le chef de l'Etat à convaincre son allié de se rendre à la table des négociations. À moins qu'une nouvelle fois, les intérêts économiques et stratégiques, la France ayant une base militaire à Abou Dahbi, ne passent au-dessus des milliers de victimes civiles de la guerre au Yémen, ou que Mohammed ben Zayed al Nahyane ne prenne prétexte de la plainte pour crimes de guerre au Yémen, pour fermer la porte à toutes discussions sur le sujet.


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