Centième angoissante pour Carlo Ancelotti: le technicien italien, qui fête cette semaine ses cent jours à la barre du Real Madrid, va devoir tenir le cap mercredi contre Copenhague en Ligue des champions après le coup de tonnerre de la défaite contre l'Atletico (0-1) en Liga. Les Merengues, qui seront encore privés de Gareth Bale (cuisse) contre les Danois, sont dans le dur depuis deux matches. Ils ont obtenu une victoire polémique mercredi dernier à Elche en Championnat d'Espagne (2-1), grâce à un penalty généreux, avant d'être étouffés par des Colchoneros compacts et réalistes samedi. Et les doutes s'accumulent autour du projet d'Ancelotti, qui avait promis à son arrivée fin juin "une saison de joie" et une tactique plus offensive après les orages et le jeu de contres de l'ère José Mourinho. "Les deux derniers matches ont été très mauvais, il nous faut une meilleure attitude, plus de concentration, une idée de jeu plus claire", a reconnu samedi "Carletto" après la défaite contre l'Atletico, tout en disant vouloir persévérer dans son projet. "Il faut continuer le travail que nous avons commencé", a-t-il expliqué. "Nous essayons de poser le ballon au sol. Je ne vais pas changer, voilà la ligne. Les joueurs sont prêts pour jouer dans ce système. Nous allons nous améliorer, j'ai confiance." Le départ de Mesut Özil pour Arsenal en toute fin de mercato a sans doute perturbé ses plans. Sans le meneur allemand ni le milieu espagnol Xabi Alonso, victime d'une fracture d'un pied en août, le Real Madrid semble peiner à tenir le ballon et Ancelotti n'a pas encore trouvé la formule idéale dans l'entrejeu entre Sami Khedira, Luka Modric et Asier Illarramendi. "Un problème de vitesse" Vu le manque de contrôle du Real, notamment à l'entame (en huit rencontres, le club a encaissé quatre fois le premier but), l'Italien avait déjà nuancé il y a dix jours sa promesse d'un jeu plus posé en disant que trois passes étaient parfois plus efficaces que trente pour trouver la faille. Samedi, il a invité ses joueurs à montrer plus de vivacité et plus de disponibilité sur le terrain. "Il faut jouer plus vertical, plus vite, plus sans ballon. C'est un problème de vitesse. Recevoir un ballon arrêté ne pose pas de problème à l'adversaire", a-t-il expliqué. Relégué à cinq points du FC Barcelone et de l'Atletico, le Real n'a déjà plus le droit à l'erreur en championnat alors que se profile fin octobre le premier "clasico" de la saison contre le Barça au Camp Nou. Et en Ligue des champions, les Merengues devront confirmer leur large victoire contre Galatasaray (6-1) en montrant un visage conquérant mercredi à domicile face à une équipe de Copenhague qui a accroché la Juventus Turin lors de la 1re journée (1-1). Comme si les malheurs d'Ancelotti n'étaient pas suffisants, l'entraîneur merengue sera pour ce match privé de Gareth Bale, qui aurait pu lui apporter la touche de vitesse requise. Le gaucher gallois de 24 ans s'est entraîné à part mardi en raison de "gênes" à la cuisse gauche. Transféré de Tottenham pour une somme proche de 100 millions d'euros cet été, Bale avait déjà souffert de cette même cuisse la semaine dernière et n'a pour le moment disputé aucun match dans son intégralité sous son nouveau maillot.