Le ministre du Commerce, M. Said Djellab, a donné des explications sur la situation du désordre et de l'anarchie touchant les marchés de fruits et légumes notamment, et marquée par une forte flambée des prix. «L'absence de traçabilité dans les factures et les documents sur toute la chaîne de vente et d'achat du fellah à l'acheteur en passant par le vendeur de gros et de détail donne lieu à la spéculation, d'ou une hausse des prix», a affirmé le ministre mardi à l'APN, ajoutant que «l'absence de facturation au niveau des agriculteurs ne permet pas d'identifier les quantités d'approvisionnement disponibles au niveau des marchés de vente en gros, ce qui empêche de contrôler les prix». Concernant les mesures prises par son département pour régler cette situation de confusion, le ministre a affirmé que «ses services ont lancé une campagne d'assainissement au niveau des marchés de gros, où ils ont découvert nombre de vendeurs qui ne disposent pas de registre du commerce et s'approvisionnent auprès des agriculteurs pour la revente au niveau de ces marchés», soulignant que «de telles procédures permettront de réguler les marchés et de contribuer au contrôle des prix». Par ailleurs, il confirme aussi que les services de contrôle ont lancé également une campagne au niveau des marchés de vente en détail, et ce, «pour obliger les commerçants à afficher les prix d'achat et de vente de chaque produit, permettant au citoyen de connaître les prix réels des produits et d'exercer une pression sur les commerçants pour ne pas exagérer en termes de marge bénéficiaire». M. Djellab précisera, enfin, que la stratégie du secteur sera ainsi la généralisation des marchés de vente en gros, l'éradication des marchés parallèles et l'accélération de création de marchés de proximité, permettant de garantir le produit au citoyen et contribuant ainsi à la baisse des prix. Dans un autre contexte lié toujours à la hausse des prix des fruits issus de l'importation, notamment la banane, qui a fait polémique ces derniers mois, M. Djellab a estimé que «la déclaration du ministère à propos de l'autorisation d'importer à nouveau la banane avait conduit au recul des prix sur le marché (400 DA), affirmant que les prix continueront de reculer dans la limite de 200 DA, avec l'arrivée des premières quantités de ce produit», considéré comme «organisateur» des prix des fruits qui baisseront grâce au recul du prix de ce fruit. Il explique que «toutes ces mesures initiées par le ministère du Commerce au niveau des marchés de gros ou de détail, ainsi que celles relatives à la garantie de l'abondance du produit sur les marchés nationaux donneront leurs fruits dans les prochains mois et permettront inévitablement aux prix des fruits et de légumes de revenir à leur niveau normal avant le mois de Ramadhan prochain».