Le ministre du Commerce a estimé que le consommateur reste le principal acteur sur le marché, insistant sur l'importance d'une consommation rationnelle. Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a affirmé hier que les fruits et légumes seront disponibles en quantités suffisantes et à des prix raisonnables durant le mois de Ramadhan. Il en veut pour preuve l'abondance du produit agricole pour cette saison et l'ouverture de 159 marchés de proximité à cette occasion. M. Djellab a déclaré qu'avec de tels paramètres, "une hausse des prix sera injustifiée en ce mois sacré". Lors d'une visite au marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus (Alger), le ministre a indiqué que "les producteurs se sont engagés à assurer la disponibilité de la marchandise à des prix raisonnables et les inspecteurs du ministère du Commerce veilleront au respect de cet engagement sur le terrain". Sur les 159 marchés de proximité ouverts hier à travers l'ensemble du territoire national, en plus des marchés traditionnels, la capitale compte à elle seule 9, dont ceux du 1er-Mai, Bab El-Oued, Birtouta, Ouled Fayet, Baraki, Bab Ezzouar et les Eucalyptus. Ces structures inaugurées à l'occasion du mois sacré, permettront, selon le ministre, d'alléger la charge sur les marchés traditionnels, de couvrir les besoins des citoyens et de contribuer surtout à la baisse des prix. Il cite l'exemple des viandes rouges dont les prix seront "moindres au niveau de ces marchés de proximité que ceux proposés sur les autres marchés" grâce, estime-t-il, à l'importation d'appoint de plus de 50 000 tonnes de ce produit. Cependant, Saïd Djellab, a reconnu que le consommateur reste le principal acteur sur le marché, insistant sur l'importance d'une consommation rationnelle. Car, a-t-il expliqué, la forte demande entraînera une hausse des prix. Par ailleurs, le ministre a insisté sur l'impératif de respecter la facturation dans l'ensemble des transactions commerciales entre agriculteurs et commerçants. Des efforts étaient en cours, a-t-il ajouté, pour mettre en place des agences bancaires au niveau des marchés de gros afin de recourir au paiement par chèque. Cette mesure conférera, a-t-il argué, davantage de transparence à la traçabilité des marchandises sur les marchés. "Le mois de Ramadhan est une occasion pour évaluer l'organisation des marchés des fruits et légumes et œuvrer à son optimisation", a-t-il relevé. Il a appelé, à ce propos, les dirigeants des grandes surfaces commerciales à jouer un rôle plus important dans ce domaine. S'agissant de la valorisation des produits agricoles, le ministre a confirmé "un engouement" des investisseurs vers les industries manufacturières, et ce, grâce à "la liste des produits interdits à l'importation et des avantages décidés par l'Etat dans ce domaine". "L'agriculture ne saurait se développer en l'absence d'un circuit de distribution organisé et des opportunités d'exportation et une industrie manufacturière développée", a-t-il conclu. B. K.