Oui, ce qui se passe en France concerne le monde entier. Que le Turc Erdogan dénonce «la violence disproportionnée face à de simples gilets», selon lui. Lui, il s'y connaît, après la répression et la lessive qui ont suivi son printemps 2013. Carrément l'hôpital, qui se fout de la charité… Que l'Américain Trump raille de nouveau son «ami» Macron et l'accord de Paris sur le climat, c'est de poudre aux yeux, un simple jeu de bonimenteurs en temps obscurs. Nous, on ne fait que regarder ce nouveau monde et ses «éclaireurs». On regarde, mais on n'en pense pas moins de cette caste internationale qui tire les marrons du feu. Et la crise que vit Fafa ne fait que préfigurer ce qui adviendra à chaque pays, où le travail ne donne pas de la dignité aux vrais travailleurs. Ça, l'immense cohorte des laborieux, corvéables et taillables à merci, en souffre. L'économie est un domaine trop compliqué pour tout expliquer. Mais souvent, elle réduit à l'esclavage. La tyrannie monétaire fait naître des révoltes populaires. Normal que le spectacle offert par une puissance économique, telle que la France, en soit la preuve. Les pauvres gens, ou du moins ceux qui souffrent vraiment, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, à l'heure de l'apéro. Ils sont ponctionnés, rackettés, spoliés, asservis, appauvris, pour le seul profit d'une politique économique qui gagne sur tous les tableaux. Les tenants de la morale économique pointent du doigt les victimes du jour. «Ils l'ont cherché, ils en ont bien profité, et maintenant ils doivent payer» entend-t-on. «Fini, le rabais sur les droits sociaux, les soutiens aux travailleurs et aux retraités» ont-ils rajouté. Pourtant, les gros bénéficiaires des largesses sont encore exonérés de l'effort du jour. Ils échappent à la saignée qu'ils font subir aux simples gens. Les droits seront oubliés, et il n'y aura plus besoin des migrants maghrébins ou africains. La main d'œuvre à bas coût des pays de l'Est européens est à portée de main. Nous entendons tout ça à travers leurs plateaux-télé, et l'on se dit que la misère, même sous le soleil, est la même quand des profiteurs sourds, des corrompus et des corrupteurs se remplissent les poches, tant que ça peut… Aussi, dévisageons la chienlit française, et osons dire que nous ne sommes pas à l'abri d'un pareil chaos social. Si nous n'y prenons pas garde, nos vrais travailleurs, nos humbles salariés, nos retraités iront vers le gouffre. Observons bien les soubresauts du berceau de la démocratie et de la culture universelle. C'est un symbole fort. D'autant plus fort que c'est là-bas que sont nées les «valeurs» amplifiant la tyrannie de l'argent, grossissant la dictature des financiers, brisant les dernières protections des peuples qui deviendront leurs nouveaux esclaves. Ça sera, alors, la libération de toutes les frustrations, la porte ouverte à tous les abus. Nous n'en sommes pas là, heureusement, malgré nos ennemis de l'intérieur. Ces derniers sont sournois, donneurs de leçon démocratique, et prêts à tout pour s'enrichir au détriment des masses laborieuses, selon la formule consacrée, hélas. En fait, eux aussi incarnent la tyrannie de l'argent, qui rend esclave. Politiciens véreux, commerçants frauduleux, ou trafiquants en tous genres, ils se démènent pour avoir un pognon fou, et abattre ainsi toute dignité humaine, acquise par le travail honnête. Mais ça, c'est de la broutille pour des éclaireurs de temps obscurs…