La onzième édition du Salon Djurdjura du livre, qui a débuté avant-hier au niveau de la bibliothèque principale de la lecture publique de Tizi-Ouzou, a drainé une grande affluence. Les visiteurs, notamment les amoureux de la lecture, les intellectuels et les étudiants étaient au rendez-vous pour découvrir les derniers titres de la littérature locale et nationale exposés au niveau des stands d'une quarantaine de maisons d'éditions présentes sur place. Après le coup d'envoi de ce Salon qui a été donné par le wali, Abdelhakim Chater en présence de la directrice de la culture, Nabila Goumeziane et une forte délégation de l'exécutif local, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de la promotion de la lecture publique qui joue un rôle primordial dans l'évolution du savoir et de la culture dans la société. Ils ont, à l'occasion, tiré la sonnette d'alarme quant à la régression de la culture de la lecture et du livre, notamment avec la survenue des nouvelles technologies de l'information et de la communication qui continuent à attirer davantage la gente juvénile qui est devenue «accro» à cette tendance technologique. Dans le même contexte, le wali, Abdelhakim Chater a mis en garde contre la prolifération des réseaux sociaux qui ont relégué au second palier le livre qui doit rester irremplaçable. A cet effet, il a tenu à lancer son appel visant à encourager la population juvénile et la famille estudiantine de s'approvisionner l'acte de la lecture. «Nous avons constaté que les livres disponibles sur les stands sont destinés à tous les goûts. Des contes, bande dessinée, des livres sur le patrimoine…», précisera une lectrice rencontrée sur place A préciser qu'en se référant aux statistiques faites par le centre international des études économiques, l'individu algérien lit 10 minutes par an, contrairement à celui européen qui lit 200 heures par an. Par ailleurs, le wali, a affirmé que cette manifestation culturelle qui est devenue une tradition pour la wilaya de Tizi-Ouzou a accueilli une soixantaine d'auteurs et d'écrivains et durant laquelle plusieurs activités culturelles et intellectuelles seront au menu. Un salon, dira-t-il, qui coïncide avec une date phare à l'histoire de l'Algérie qui est le 11 décembre 1960 où le peuple algérien a déchiré sa volonté farouche d'arracher l'indépendance du colonialisme français. «Après une année et demi de l'organisation de ces manifestations, le mérite revient aux Algériens qui ont eu leur gain de cause en arrachant l'indépendance du pays», a-t-il dit. Dans son allocution, la directrice de la culture, Nabila Goumeziane a indiqué que ce salon Djurdjura du livre qui rayonne aujourd'hui à l'échelle nationale, se veut être une occasion pour donner la parole au livre et à l'écriture afin de s'ouvrir à la promotion de la lecture publique. Elle a précisé que cette nouvelle édition qui entre dans le cadre de l'année de l'Amazighité décrétée par l'état, est inscrite pour promouvoir et valoriser la lecture par l'organisation du prix d'écriture intitulé «Ungal» en langue amazighe dont le but d'encourager la production livresque en cette langue devenue officielle depuis février 2016. Ajouté à cela, un autre concours sur le patrimoine historique intitulé : «lieux et mémoire» est programmé durant ce salon au profit des élèves du cycle moyen de la wilaya afin de les inciter sur l'importance de connaître l'histoire et de découvrir nos valeureux hommes et femmes qui ont écrit l'histoire de leur sang. Pour rappel, plusieurs activités sont programmées tout au long de ce Salon qui prendra fin le 15 du mois en cours.