Hasbellaoui a souligné que le ministère enquête, en collaboration avec les conseils de déontologie de la profession, sur les dépassements pouvant empêcher le patient de bénéficier des prestations médicales nécessaires Pas moins de 35 cliniques privées et pharmacies ont été fermées, et 381 ont été sanctionnées par les services du ministère de la Santé durant l'année 2017. Ces cliniques, laboratoires et pharmacies ont été fermés ou sanctionnés pour diverses raisons, dont la négligence et le manque d'hygiène. Ces chiffres ont été présentés jeudi par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, en réponse aux préoccupations d'un membre du Conseil de la nation sur les activités des cabinets médicaux et cliniques privés, lors d'une plénière consacrée aux questions orales. Plus précis, le premier responsable du secteur a expliqué que lors des inspections conduites par ses services entreprises durant l'année 2017, «35 décisions de fermeture définitive ou provisoire de ces cabinets, cliniques, laboratoires et pharmacies ont été prises, et 227 avertissements, 141 mises en demeure et 13 blâmes ont été adressés». Le responsable a souligné que le ministère enquête, en collaboration avec les conseils de déontologie de la profession, sur les dépassements pouvant empêcher le patient de bénéficier des prestations médicales nécessaires. Comparativement à 2016, on constate une baisse sensible de fermetures de ces structures. Elles étaient plus de 230 cliniques privées fermées, et 1432 autres sanctionnées en 2016 pour diverses raisons. Concernant les opérations d'inspection menées par les services compétents en 2017, Hasbellaoui a fait état de «5676 inspections au niveau des officines de pharmacie, 148 au niveau des unités d'hémodialyse, 77 opérations au niveau des laboratoires d'analyse médicale, 1276 inspections au niveau des cabinets publics, 2779 opérations au niveau des cliniques privées, et 74 inspections au niveau des cliniques de chirurgie dentaire». Les cliniques sont soumises à l'inspection et à l'évaluation, après la pratique de l'activité de façon permanente ou inopinée, par les médecins des directions de la santé réparties à travers le territoire national, pour s'assurer de leur conformité, a-t-il ajouté. Il a, par la suite, souligné que son département ministériel avait intégré, au titre de la nouvelle loi sur la santé, les cabinets médicaux et les cliniques privées au sein du réseau national de soins. D'autant que l'actuelle stratégie tracée «repose sur le dossier électronique du malade (DEM) pour un système sanitaire intégré et cohérent». «Le ministère procède actuellement à une inspection et une évaluation globales au niveau national, en vue de mettre à jour le fichier national de ces cabinets et cliniques privées, dans le but d'amener leurs propriétaires titulaires d'agrément avant la promulgation de la nouvelle loi sur la santé à respecter les nouvelles dispositions énoncées dans le cahier des charges», a fait savoir Hasbellaoui. A propos de l'octroi d'agréments aux cabinets et cliniques, le ministre de la santé a indiqué que «cette opération était soumise à des conditions fixées dans la nouvelle loi sur la santé pour garantir le bien-être et la sécurité du citoyen et que ces agréments ne sont accordés qu'après un constat sur le terrain effectué par les services du ministère pour s'assurer que les conditions nécessaires sont remplies, notamment l'aération et l'hygiène».