La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a réitéré ce jeudi à Alger son engagement à consacrer le dialogue et la concertation avec l'ensemble des acteurs et partenaires sociaux pour la résolution des problèmes posés et la préservation de la stabilité du secteur. Protestant contre leur ‘'exclusion'' de dialogue et des prises de décision concernant le secteur, six syndicats de l'Education nationale, à savoir UNPEF, Cnapeste, Snapeste, SNTE, Cla et Satef ont décidé de paralyser les écoles le 21 janvier prochain. En réponse, la ministre de l'Education a débuté jeudi dernier une série de concertations avec l'Unpef, suivie de deux rencontres organisées hier avec la Fédération des associations de parents d'élèves et l'Association nationale de parents d'élèves. Elle s'est également entretenue avec l'Union nationale du personnel de l'éducation (UNPE) affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Soulignant que ces rencontres ne concernent pas uniquement les syndicats ayant déposé un avis de grève pour le 21 janvier, elle a expliqué que ces rencontres visent à examiner les revendications soulevées, promettant, dans ce sens, de prendre en charge celles à caractère pédagogique. «Il est élaboré un calendrier de rencontres avec les partenaires sociaux tout au long de la semaine prochaine», a-t-elle fait savoir. L'inspecteur général de la pédagogie supervisera la concertation avec le partenaire social aux côtés des conseillers, a-t-elle ajouté, mettant en avant que «tous les points seront examinés séparément» durant toutes les rencontres. La consécration de la culture du dialogue avec tous les acteurs «est à même de créer un climat de confiance et de sérénité, surtout avec les voix qui s'élèvent, une nouvelle fois, pour hypothéquer la stabilité du secteur et de la scolarité des élèves», a indiqué Benghabrit. Concernant les revendications soulevées, la première responsable du secteur a mis en avant sa disponibilité à répondre au plus grand nombre possible de revendications, notamment celles à «caractère pédagogique», précisant que la revendication liée au pouvoir d'achat et à la loi sur la retraite «ne relèvent pas de la compétence ni de la responsabilité du ministère». Selon la ministre, l'objectif principal est d'assurer «la scolarisation des élèves dans des conditions favorables», et ce, à travers «le dialogue et la concertation». Benghebrit a par la suite assuré que «l'ouverture des portes du dialogue est une réalité que le secteur œuvre à concrétiser avec les partenaires sociaux et le personnel de l'éducation». A une question sur la préoccupation des parents d'élèves concernant l'appel à la grève lancé par le Collectif des syndicats autonomes du secteur qui coïncide avec le deuxième trimestre de l'année scolaire, la ministre a affirmé que la grève «déstabilise les élèves, car constituant un facteur de démotivation». Pour leur part, les six syndicats ayant déposé leur préavis de grève ont affiché leur disponibilité à un dialogue sérieux et fructueux avec la tutelle. Interrogés sur ce point, Boualem Amoura, sg du Satef, ou encore Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, ont assuré leur disponibilité à ouvrir les voies de concertation sur des bases solides pouvant aboutir à résoudre les problèmes soulevés par le partenaire social dans le cadre des prérogatives du ministère de l'Education. N'ayant toujours pas été conviés au dialogue, Idir Achour, le secrétaire général du Cla, a pour sa part refusé d'assister à une rencontre avec la ministre Benghebrit, s'il reçoit une invitation tardive. Il dira à cet effet que son syndicat donnera un délai de 10 jours au ministère de tutelle pour ouvrir les portes de concertation sérieuses, faute de quoi la grève prévue pour le 21 janvier prochain sera maintenue, n'écartant pas une possibilité d'escalade de l'action de protestation.