«Ce sont deux événements importants mais le rendez-vous qui nous intéresse le plus reste l'élection présidentielle. Nous allons consacrer tous nos efforts pour préparer cet événement» Le parti majoritaire dirigé par une instance provisoire n'est pas pressé d'organiser son congrès extraordinaire. Sa priorité ? L'élection présidentielle du printemps prochain. C'est ce qu'a affirmé, hier à Alger, le coordinateur de l'instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, en marge d'une rencontre avec les sénateurs du parti. «Dans une semaine ou au plus tard 10 jours, nous allons fixer la date de la tenue du congrès extraordinaire qui aura lieu avant ou après la présidentielle. Ce sont deux événements importants mais le rendez-vous qui nous intéresse le plus reste l'élection présidentielle. Nous allons consacrer tous nos efforts pour préparer cet événement», a-t-il affirmé. L'homme fort du FLN a refusé d'évoquer l'éventualité d'alternance au pouvoir. «On a encore besoin du Président Bouteflika. Le FLN avec tous ses fils soutiendra la continuité du programme présidentielle», a-t-il assuré, affirmant que son parti n'a aucun problème avec le parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. «Le RND est un parti que nous respectons et nous sommes partenaires dans la majorité parlementaire. On demande à nos élus d'honorer cette ligne», a-t-il déclaré, en se félicitant de la victoire du FLN lors des élections sénatoriales du 29 décembre dernier. Le vieux parti a remporté 32 sièges sur les 48 à pourvoir, soit la majorité. Actuellement, le Conseil de la nation est présidé par Abdelkader Bensalah, issu du RND. Avec la majorité des sièges dont il dispose au sein de la chambre haute du Parlement, le FLN va-t-il revendiquer la présidence de l'institution ? Mouad Bouchareb ne réclame rien, en fait. Il affirme que sa formation respectera la décision du chef de l'Etat, quelle que soit la personne désignée pour occuper ce poste. «Le FLN soutiendra celui qui sera désigné par le Président Bouteflika. Le FLN respecte les décisions du président de la République et on n'a aucun problème sur ça», a-t-il insisté, en marge de sa rencontre avec les sénateurs de sa formation. Et dans son discours prononcé devant ces derniers, le coordinateur de l'instance dirigeante a souligné que son parti est le garant de la sécurité du pays et de son caractère démocratique, affirmant que le FLN fera tout pour assurer la continuité du programme présidentiel après l'échéance du printemps prochain. Il a appelé les militants et élus du parti à se préparer et à souder leurs rangs dans la perspective des prochains rendez-vous politiques. «On est pour la continuité de ce qui est fait depuis 20 ans», a-t-il lancé, après avoir rappelé les années de terrorisme qu'a vécues l'Algérie. Actualité oblige, le patron du FLN a abordé le premier jour de l'an amazigh, Yennayer, que l'Algérie a célébré hier pour la première fois en tant que fête nationale. «C'est un acquis historique qui consolide l'unité nationale», a-t-il soutenu. Selon lui, l'officialisation de tamazight et la reconnaissance de Yennayer rentrent dans le cadre des réformes profondes du chef de l'Etat, visant à renforcer la stabilité nationale au moment où le pays fait face à des défis nationaux, régionaux et internationaux.