Le congrès extraordinaire du parti FLN n'aura pas lieu avant l'élection présidentielle d'avril 2019 si toutefois ce rendez-vous électoral n'est pas reporté. C'est ce que nous avons appris auprès d'une source bien informée, selon laquelle la nouvelle direction conduite par le président de l'APN, Mouad Bouchareb, est instruite d'organiser le congrès extraordinaire après l'élection présidentielle de 2019. Notre source évoque plusieurs raisons, dont la plus importante reste le temps qui est insuffisant pour l'organisation d'un rendez-vous organique de l'envergure d'un congrès national rassembleur. «Moins de cinq mois nous séparent de l'élection présidentielle. L'organisation d'un congrès par un parti comme le FLN nécessite au moins une année de préparation. Il faut organiser les pré-congrès au niveau des wilayas pour désigner les délégués. Pour cela, il faut installer une commission nationale et des commissions wilayales. Il faut gérer toutes les difficultés laissées par l'ancienne direction. Il faut aussi supprimer les mouhafadhas héritées de Saâdani. Avec la dissolution de toutes les instances, y compris le Comité central, la mission devient plus complexe et nécessite plus de temps», explique notre source. A cette préoccupation s'ajoute une autre. L'instance dirigeante installée après l'éjection de Djamel Ould Abbes est occupée actuellement par la préparation des élections sénatoriales du 29 décembre prochain. Plusieurs candidats élus lors des primaires organisées par Ould Abbès sont remplacés à la dernière minute. Et une fois le sénatoriales passées, le parti majoritaire doit affûter ses armes et mobiliser ses troupes pour la présidentielle qui doit intervenir dans les trois mois qui suivent. «Il n'y a aucune marge pour l'organisation du congrès extraordinaire», précise notre source. Les contacts de la nouvelle direction avec les anciens cadres du parti sont également suspendus car la priorité est donnée au sénatoriales, rendez-vous durant lequel le vieux parti aspire à remporter une majorité des sièges du Conseil de la nation.Dans plusieurs wilayas, la concurrence est féroce avec les candidats du RND qui, eux aussi, disposent de toutes les chances pour rafler la mise. Ces contacts vont reprendre juste après dans la perspective de souder les rangs et d'affronter dans la sérénité la présidentielle en cas de sa tenue dans les délais. Depuis son installation, Mouad Bouchareb a déjà reçu au siège du parti l'ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, le dirigeant de la direction unifiée, Abderrahmane Belayat, et le meneur du mouvement de redressement, Abdelkrim Abada. Tous ont exprimé leur adhésion à la démarche, exprimant leur disponibilité à contribuer à la réunification des rangs. On évoque des contacts avec l'ancien secrétaire général, Amar Saâdani, et l'ancien président de l'APN, Abdelaziz Ziari.En tout cas, les dirigeants du parti majoritaire ne montrent aucun empressement à organiser le congrès extraordinaire dans la conjoncture actuelle.