Le chef de la diplomatie russe n'a pas cessé de saluer les efforts de l'Algérie en faveur de la paix dans la région, notamment en Libye et au Mali. L'Algérie et la Russie partagent les mêmes positions concernant plusieurs questions internationales, notamment dans les pays en crise comme la Syrie, le Yémen, la Libye et le Mali. Cette convergence de vues a été exprimée à l'occasion de la visite de deux jours, effectuée par le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, en Algérie ce week-end. «La Russie et l'Algérie sont en faveur du règlement de la crise syrienne sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU et pour le respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance de la Syrie», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Le chef de la diplomatie russe, qui s'exprimait à l'issue de ses entretiens avec son homologue algérien, a souligné qu'il était «important de mener jusqu'au bout de l'opération de lutte contre les terroristes, qui restent dispersés sur le territoire syrien, mais aussi d'améliorer la situation au niveau militaire, favoriser le retour des réfugiés et intensifier le processus politique». Serguei Lavrov a ajouté que l'Algérie et la Russie sont en faveur du respect du droit international, du règlement pacifique de toutes les crises et de tous les conflits, et pour le respect de la volonté de chaque peuple de déterminer son destin. Les deux responsables ont évoqué la situation au Moyen Orient, en Afrique du Nord et dans la région sahélo-sahélienne. Le chef de la diplomatie russe n'a pas cessé de saluer les efforts de l'Algérie en faveur de la paix dans la région, notamment en Libye et au Mali. Relevant une convergence de vues entre l'Algérie et la Russie sur la situation au Yémen, Lavrov a appelé au respect des principes de la légalité internationale dans le conflit israélo-palestinien et au Sahara occidental. Abdelkader Messahel s'est félicité, de son côté, de la convergence de vues entre l'Algérie et la Russie, quant à la nécessité de promouvoir des solutions politiques et de règlements pacifiques à ces crises, dans le cadre du respect de la légalité internationale et des principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, notamment le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, sans ingérence extérieure. Une dynamique à accélérer Concernant les relations entre les deux pays, Serguei Lavrov et Abdelkader Messahel se sont félicités du niveau atteint par la coopération entre l'Algérie et la Russie. M. Messahel a affirmé que «cette dynamique dans les relations entre nos deux pays traduit les orientations contenues dans la Déclaration commune de partenariat stratégique, signée entre les deux pays en 2001». «Cette dynamique est perceptible dans la densité des échanges de délégations à tous les niveaux entre les deux pays», a-t-il expliqué, «réitérant la volonté des deux pays de diversifier les domaines de la coopération bilatérale, et d'accroître les échanges commerciaux et les investissements». M. Messahel a affirmé avoir discuté «longuement» avec son homologue russe de «la nécessité de donner un contenu économique beaucoup plus grand» à cette relation bilatérale pour qu'elle soit «plus globale», et pour qu'elle «réponde vraiment aux attentes des deux peuples et des deux gouvernements». Il a souligné, à ce titre, l'importance de renforcer la concertation sur les questions énergétiques, particulièrement en ce qui concerne les prix et la stabilité du marché. Pour sa part, le chef de la diplomatie russe a estimé que la prochaine session de la Commission mixte économique algéro-russe, sera l'occasion d'examiner les possibilités offertes aux deux pays, pour renforcer davantage les relations bilatérales, notamment sur le plan économique. «Nous nous félicitons du niveau de cette coopération entre la Russie et l'Algérie dans le domaine politique, économique et militaire», a-t-il lancé. Il a précisé que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie ont déjà dépassé 4,5 mds de dollars. «Beaucoup d'entreprises russes travaillent déjà en Algérie, et d'autres souhaitent les rejoindre. Aujourd'hui, nous nous sommes mis d'accord pour appuyer les contacts directs entre les milieux d'affaires», a-t-il indiqué. L'hôte d'Alger a mis l'accent sur l'importance pour les deux pays, de «coordonner leurs efforts et leurs actions dans le domaine de l'énergie, y compris au sein du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG)».