Routes fermées, affaissements de terrains, inondations, débordements d'oueds et habitations submergées par les eaux de pluie, telles sont les conséquences des pluies qui se sont abattues d'une manière ininterrompue sur plusieurs régions de Boumerdès. La RN, 68 qui relie Boumerdès à Tizi Ouzou via les Issers, a été coupée par un affaissement de terrain, qui a totalement bloqué la circulation au niveau d'une déviation de travaux routiers. Les techniciens n'ont pas pris en considération la nature géologique du terrain dans cette région, et n'ont pas appris les leçons du passé. Conséquence, plusieurs glissements de terrain se sont produits et se produisent actuellement, et risquent de dégrader totalement l'axe routier à plusieurs endroits. Au niveau du site des chalets, un autre affaissement s'est produit récemment, et qui menace d'ores et déjà les automobilistes. La circulation routière été totalement perturbée et les automobilistes ont dû faire un détour pour rejoindre leurs destinations. Le débordement de l'oued Issers a submergé totalement la RN 12 à hauteur de Si Mustapha. Des embouteillages se sont produits durant la journée de jeudi dernier. Sur le même axe routier, à hauteur de Bordj Ménaïel, le débordement des cours d'eau des montagnes environnantes a bloqué la circulation routière durant plusieurs heures. Au niveau de Bastos, plusieurs habitations et cités ont été submergées par les eaux pluviales. Au lieu dit Lacapère, les habitants n'ont pas dormi durant toute la nuit de mercredi à jeudi, en raison des vents forts accompagnés de pluies torrentielles. Plusieurs habitations ont été submergées par les eaux. La RN 05, qui relie la RN 12 à l'autoroute Est-Ouest, a été fermée totalement au niveau de Timizart et Tinoukline, dans la commune de Ammal. Le débordement du lit de l'oued des Issers l'a totalement submergée en peu de temps. La circulation routière a été fermée, alors que les habitations environnantes ont été inondées. A Chabet El Ameur, une partie de la polyclinique de la ville, fermée partiellement en raison de l'affaissement du mur, a été submergée par les eaux de pluie et le débordement d'un réseau d'assainissement. Les habitants de l'ancienne ville de Dellys ont eu la peur au ventre de crainte de voir se reproduire les inondations de 2007, qui ont fait sept morts et plusieurs dégâts matériels en raison de la furie des eaux. A Zemmouri El Bahri, les eaux pluviales qui ont inondé l'école primaire Belhabchia Amrane ont empêché les enfants de rejoindre les bancs des écoles. Les eaux ont submergé l'entrée principale de l'établissement, la cour ainsi que des classes. Les écoliers scolarisés dans des établissements en préfabriqué ont passé des jours durant dans des conditions pénibles, en raison des infiltrations des eaux de pluie et du manque de chauffage, à l'image de l'école Teurfi Mouloud, du site des chalets des Issers. Les habitants de la région se sont interrogés sur la mise en œuvre des plans anti-inondations pour lesquels le gouvernement a débloqué plusieurs milliards de centimes.