En l'absence d'un plan d'aménagement capable d'apprivoiser les dérèglements de la nature, les chutes de pluie viennent raviver les pénibles stigmates laissées par un hiver pluvieux dans la daïra de Thenia. Les citoyens ont eu la malchance de vivre cette fâcheuse expérience. A Béni Amrane, les habitants des chalets ont été plusieurs fois interdits de sortie ou d'entrée à leurs domiciles en raison de débordement des eaux du petit ruisseau longeant le site. Le petit ouvrage permettant la circulation des eaux usées et pluviales a été constamment bouché par les différents objets jetés dans ce ruisseau. Pis encore, la conduite principale d'AEP qui alimente Béni Amrane via Souk El Had, a été entièrement engloutie par les eaux d'égouts. Les locataires des chalets qui sont vraisemblablement condamnés à vivre dans un perpétuel sinistre ont exprimé leur colère à l'égard des responsables qui n'ont pas pris ce problème au sérieux, les accusant de consacrer l'argent public à des projets sans importance. Dans la même commune, au village Ait Khalifa, sur le chemin de wilaya n° 26, l'unique passage obligé pour des dizaines de milliers d'usagers, une grande partie de cette route, à mi-chemin entre Ivohren et Hallil, menace de s'affaisser à tout moment. Le petit ouvrage d'évacuation des eaux pluviales est bouché. Les équipes dépêchées par la mairie pour y remédier ont été empêchées de mener les travaux par un villageois qui réclame la propriété des lieux, témoigne-t-on. A Souk El Had, la route du stade a été aussi coupée en trois fois consécutives par les eaux pluviales et celles y débouchant depuis les hauteurs de la montagne. En l'absence d'avaloirs et caniveaux adéquats, la boue charriée a complètement envahi la route communale et enseveli une surface étendue du chemin de wilaya n° 68, empêchant ainsi, des heures durant, la circulation automobile et piétonne. L'entrée-Est de Thénia n'est pas aussi épargnée par ces lacunes. L'espace sous le tunnel est continuellement inondé par les eaux de pluie mêlées à la gadoue. Ces dernières stagnent à cet endroit à longueur de saisons. Le salut des automobilistes les plus patients ne viendra, comme à l'accoutumée, qu'à l'arrivée de fortes chaleurs susceptibles de faire évaporer ces eaux incommodantes. Les habitants de la cité «Rurale», sise au chef-lieu d'Ammal, vivent le même problème. Le niveau des eaux de l'oued Issers ne cesse de submerger complètement les regards du réseau d'assainissement. En 2002, suite aux inondations qu'avait connues la commune d'Ammal, une rangée de maisons avait été emportée par les eaux en crue.