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HOMMAGE A JOSETTE AUDIN
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 02 - 2019

N'étant pas communiste, je ne peux prendre la liberté de vous appeler camarade ni de vous tutoyer. Mais ayant été un militant anonyme au sein de l'UGEMA dépendant de la Fédération de France, je m'enorgueillis d'avoir été un fidèle compagnon de route de tous mes camarades communistes aussi bien en France pendant la guerre qu'en Algérie après l'indépendance. Et c'est peu dire que je suis non seulement admiratif de leur courage et de la fidélité à leurs idéaux de justice et d'égalité entre les hommes, mais je leur suis surtout infiniment reconnaissant de n'avoir jamais failli dans l'expression de leur solidarité à l'égard des damnés de la terre ; je veux dire du peuple algérien. Nous étions les damnés de la terre et vous avez choisi de déserter celui des nantis pour vous fondre dans celui des gueux. Quelle idée vous dirait-on aujourd'hui ? Quelle folie d'avoir risqué la double peine : celle d'avoir choisi le camp de la liberté et d'être accusée de «pactiser» avec l'ennemi ? Car c'est ainsi que l'on pense aujourd'hui, depuis que les grandes idées humanistes telles que la solidarité humaine et les idéaux de justice ont rendu l'âme et qu'on refuse de savoir qui est l'oppresseur et qui est l'opprimé. On a omis volontairement de rappeler que les vôtres, ce sont les femmes et les hommes qui se battent comme vous chaque jour, pour faire triompher la justice et l'égalité et non pas ceux qui vous ressemblent par la naissance ou par les hasards de la vie. Alors, la Puissance coloniale vous a punis. Elle vous a très tôt arraché Maurice, l'être aimé. Vos enfants ont peu connu leur père. Vous avez continué pendant plus de soixante ans à réclamer la vérité ; seulement la vérité. Un combat inégal contre le silence, le déni, l'indifférence ; voire le mépris. Et quand enfin le Président Macron est venu chez vous, dans votre maison, en présence de vos enfants et de vos amis proches, demander pardon au nom de l'Etat français pour toutes ces années de mensonge et de honte bue, nous avons ressenti mes amis et moi un immense soulagement et comme un sentiment de fierté de n'avoir jamais cessé d'espérer que ce jour viendrait. Vos camarades, vos amis, toutes les femmes et tous les hommes épris de paix et de justice ont été heureux ce jour-là, et nous nous étions promis sans le dire, de ne jamais pleurer les morts héroïques mais de les célébrer dans le respect et le recueillement que l'on doit à ceux qui ont compris avant nous, qui ont été plus courageux que nous et qui attendent de nous qu'on ne désespère pas du triomphe de la justice et de la victoire. Est-ce à dire qu'aujourd'hui en Algérie, on s'apprête à vous exprimer à vous Madame, à Maurice Audin et à vos enfants, la reconnaissance et le respect que vous méritez, avec la délicatesse et le recueillement dignes de votre combat ? J'ai la faiblesse, Madame, de penser que l'hommage public qui pourrait vous être rendu ne serait jamais à la hauteur de votre combat ni de votre sacrifice ; le vôtre, celui de Maurice Audin, de Henri Alleg et de tant d'autres. Je souhaiterais seulement que vos enfants n'en soient pas offusqués, et qu'ils pardonnent ces maladresses et cette ingratitude à venir, qui ne sont rien d'autre, somme toute, qu'un déficit d'éducation politique, un vide abyssal en matière d'humanités et une absence totale de savoir-vivre.
Par Saad Khiari

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